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Vincennes : 5000 coureurs et moi, et moi, et moi

Nous irons encore au bois… même si les lauriers sont coupés. Contrairement aux dames de petite vertu (sous Louis XIV) qui tiennent la vedette de cette chanson faussement enfantine, je n’ai pu me distinguer en les ramassant (les lauriers). Anonyme, je termine vers la 3200e place en 1 h 56’24 », en étant comme toujours à bloc du départ à l’arrivée. Et parmi ces p… de vieillards qui sont mes contemporains, presque la moitié ont fini avant moi. Comme s’ils pouvaient pas jouer à la belote comme tous les septuagénaires ! Revanche attendue à Valdériès le 5 novembre. Cette façon de me mettre en scène pour vous informer, cher lecteur, que j’ai pu à nouveau me connecter au site (merci à Lionel Maffre de m’avoir aidé, il y a quelques semaines). Et que je suis donc prêt à relater mes sorties conjointes avec de vrais athlètes lacaunais, avec mon style habituel.

Pour ce semi de Vincennes, belle organisation et gestion de la course, le tout à des tarifs abordables.

Albi. Sur la route, enfin !

Le marathon d’Albi est orchestré depuis une dizaine d’années (peut-être plus) par l’équipe de Philippe Aubert, avec efficacité et prise en compte de tous les profils des coureurs. Une formule payante : au total des trois courses, ils étaient plus de 2000 inscrits, dont une dizaine de Lacaunais, de club ou de territoire. Au fil du parcours dans la vallée du Tarn,, voici les réflexions ou attitudes, parfois imaginées, de quelques-uns.

Marathon

KM 2. Romain Barthès ralentit près de la cathédrale. Objectif : faire une série de selfies que ses fols au vert pourront liker à loisir. Plus loin, le Brassagais aura l’idée – lumineuse ! – de prendre une vidéo au coeur du tunnel le plus long (proche d’un kilomètre)… Le marathon d’Albi, un aimable divertissement. Pas comme dimanche dernier, à Fleury d’Aude : là, il avait dû s’employer pour finir avant 2 h 45 mn. Objectif brillamment réussi avec 2 h 42 et des brouettes, mais avec le petit regret d’avoir terminé à la « mauvaise » place : 4ème.

KM 25. Le premier marathon, c’est toujours une entrée dans l’inconnu, un rendez-vous magique. Et Yohann Girabancas est dans ce tempo. Jusque là tout va bien. Enfin, peut-être faut-il maintenant le dire à l’imparfait : premières raideurs musculaires. Pas facile de boire en course. Bientôt des crampes. Maintenant, l’objectif est de terminer, quoi qu’il arrive. Et Yohann remplira sa mission. À n’en pas douter avant de revenir sur un terrain, identique en longueur, dans quelques mois.

Semi

Km 3. Près du lycée Rascol, André Suc se souvient de son professeur d’éducation physique Armand Alès. Peut-être le meilleur éducateur de sa scolarité express (moins de trois ans). Pour le cross annuel, il préparait ses élèves à l’effort et au dépassement de leur potentiel. Quant aux séances de plein air, il se remémore celles où, à l’aide d’une perche, M. Alès faisait franchir à ces enfants ou préados le ruisseau du Loirat. Après un quart de siècle à vide, ce sont peut-être ces leçons qui l’ont amené au goût de la compét’ d’une part et, en outre, à apprécier depuis toujours de se fondre dans la nature aux multiples aspects de notre territoire. Un vrai terrain de jeu !

Km 11. Lionel Maffre l’a joué à l’inspiration. Inscrit de dernière minute, il est bien dans son tempo à l’approche du demi-tour. Le retour se fera dans la continuité. Et puis en cas de douleur, il peut compter sur son cousin salvetois, navigant à quelques encablures plus loin. En semaine, ce dernier est ostéopathe…

Km 15. Hugo Fabre a laissé passer les mobylettes. Il est dans une mouvance de seconds couteaux. Mais n’en oublie pas l’ardeur à la compétition. À 30 mètres devant lui, un Kenyan… (enfin si l’on est pourvu d’une large imagination : la seule certitude, c’est que ce concurrent est noir de peau). Et s’il l’ajoutait à son tableau de chasse ?

km 18. On the road again. Francis Gil sautille sur le trottoir. Il a le coeur plus léger maintenant qu’il a maîtrisé le « rongeur ». Depuis des heures, il a devant lui, à quelques décamètres son contemporain André Suc, au style de plus en plus « bûcheron », même s’il arrive encore à garder le contact avec le « plumard » de 2 h 00 Hervé Souyris. Juste une formalité de doubler ce petit monde à l’entame de la côte des Planques, afin de s’assurer d’avoir une petite marge de plus avec la limite double-horaire.

10 km.

Les Lacaunaises Alexine Bessière et Sarah Bertrand faisaient partie d’un peloton de 534 unités à l’arrivée.

Par ailleurs, comme de coutume, Claude Sylvestre était à poste fixe (au 15e km ?) pour assurer un chronométrage intermédiaire sur marathon et participer au bon déroulement de l’épreuve.

Résultats

Marathon. 1er Yohan Domenc (Médoc) en 2 h 29′ 02. 59.Romain Barthès en 3 h 20′ 48. 116.Yohann Girabancas en 3 h 35′ 22. (414 arrivants)

Semi. 1. Hervé Rogeon (L’Isle-Jourdain) en 1 h 12′ 16. 30.Hugo Fabre en 1 h 23′ 32. 60.Florian Guichard en 1 h 29’11. 137.Lionel Maffre en 1 h 36’11. 353.Pierre Fabre en 1 h 48’12 356.Guillaume Fages en 1h 48’53. 545.Francis Gil en 1 h 57’46. 558.André Suc en 1h 58’17. (876 arrivants)

ACL : ceux qui courent…

Avec le trail de Lamalou-les-Bains (et non des « T’as mal où ? », même si Lamalou est une ville de soins), le rideau tombe sur le challenge du Parc 2022. Une bonne interprétation du règlement devrait porter Hugo au Panthéon : victorieux toutes catégories confondues. Le père Fabre (Marc de son prénom, lui aussi réfractaire à la retraite à 60 ans) n’est pas très loin, et le meilleur « haut le pied » des M6 (+ de 65 ans). Ensuite vient Guilhem Rouquette qui aura fait une excellente saison dans ces courses populaires, même s’il est barré dans sa catégorie « Espoir » par deux de ses contemporains, beaucoup plus assidus.

…et ceux qui font courir

D’abord Éric Cambon, le patron du club et des charcu’trails. Il affirme en public que son personnel (syndiqué ou non à l’ACL) est content de venir travailler le 1er dimanche de septembre (et quelques jours avant pour certains). Que ça dure ! Éric poursuit par ailleurs un marathon de longue haleine : poser les bases d’un forum internet où les participants aux courses pourraient s’exprimer librement, tout en allant vers des suggestions. Objectif : aller vers une meilleure qualité des épreuves, en réussissant une adéquation entre les aspirations des coureurs (fluctuant au gré des modes et au fil du temps) et les offres des organisateurs.

Objectif J.O.

L’assemblée générale nous a appris que, dans la saison clôturée, une forte colonie d’enfants a porté le maillot du club : quarante et un. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner l’engagement et la constance des bénévoles les encadrant. En particulier le « pilier » depuis des décennies : Claude Sylvestre. C’est peu vraisemblable – sauf si une pépite arrive – que l’on retrouve l’un de ces jeunes sur le stade des Jeux Olympiques 2036. Restons donc sur des bases saines : l’apprentissage d’un sport universel, formateur aussi pour d’autres disciplines.

Mais le club a cependant un postulant pour les J.O. Et pas n’importe lesquels : ceux de Paris 2024. Et dire que, même si Philippe Augé atteint son objectif, on risque de ne pas le voir : les caméras évitent soigneusement tous les officiels. Mais même au-delà des projecteurs, cela reste aussi le souhait de tous les sociétaires du club : que Philippe soit admis – sur ses compétences, diplômes et formations – dans le staff d’encadrement. Il arriverait sans doute sur le stade, avec ses instruments de mesure et ses règlements, bien avant les Kevin Mayer ou autres Lavillenie, pour en repartir une fois toutes les courses, sauts et lancers terminés. Et cette amplitude, seuls sa hiérarchie et ses homologues le sauraient. Si ça c’est pas de l’altruisme…

Lamalou : des athlètes aux longues courses

« C’est presque trop court pour moi. » Axel Calas revient sur son périple au-dessus de Lamalou-les-Bains, ce dimanche 9 octobre. Il confesse avoir une montée en charge un peu poussive dans la partie initiale : « C’est vers le km 12 ou 13 que je me suis senti mieux. Alors j’ai embrayé en moissonnant au passage quelques concurrents. Et puis, là-haut, bien dégagé au-dessus de la mer de nuages, quel paysage sublime ! » Axel va réaliser son aspiration à des parcours plus longs dès la fin de ce mois : trail de 30 km sur le Larzac (Hospitaliers). Avant de clôturer la saison début décembre par l’Hivernale des Templiers et son marathon de l’orchis : 35 km pour 1600 m de dénivelé.

« J’ai marché tout le temps… » Il est probable qu’avec une telle affirmation Gregory Rascol fasse …marcher le reporter de service. Qu’à cela ne tienne, la nouvelle recrue du club, très occupée à entretenir un lien social avec d’autres concurrents à deux pas de l’arche d’arrivée, évoque son avenir proche de trailer. Pas banal : dans 15 jours (le 23 octobre), ce sont les Templiers, soit 80 km pour 3600 m. de dénivelé. Et ce n’est même pas le clou de la saison, puisque Gregory a participé au Grand Raid des Pyrénées en août 2022 : 18 h 45 mn à jouer les isards sur 80 km.

Un athlète au long cours

« Je suis pour la retraite à 80 ans, même pour les longues carrières ! » Même s’il fait déjà office de vestige, André Suc se projette sur le long terme. Et rajoute même : « Comme chantait Dalida, je voudrais mourir sur scène. » Si le vétéran est sensible comme ses jeunes compatriotes aux admirables panoramas découverts lors de sa course, il revient cependant sur un paysage fermé : la forêt des Écrivains combattants : « Dans l’allée principale, côtoyer des stèles en hommage à Jean Zay, Mendel, Berthie Albrecht ou St-Exupéry, j’en ai encore le frisson. Plus que si j’avais gagné le trail des Castagnes. » Voilà qui tombe bien car ce deuxième choix n’est pas vraiment à l’ordre du jour : 62ème.

Trail des Castagnes : 23 km et 800m. dénivelé. 1. Rudy Rucinski, 1 h 33′ 47. 12. Axel Calas en 2 h 00′ 52. 32. Gregory Rascol en 2 h 13′ 21. 62. André Suc en 2 h 31′ 17. (1erM6) 92 arrivants.

Pleins feux sur le Caroux (l’épreuve)

La « Montagne de lumière » : c’est ce que dit le slogan. Le dimanche 17 juillet, au coeur du (long) épisode caniculaire, les trailers auraient fait avec un peu moins de lumière. Cependant, comme me l’a pronostiqué une coureuse locale, lors de la longue descente peu après Douch : « Si, il y a bien une remontée ensuite, mais elle est ombragée, comme la descente terminale sur Mons ». Sauf le dernier kilomètre, c’était exact. Et elle a rajouté : « Ici, c’est le paradis… » Sans doute cette notion doit-elle être laissée à l’appréciation de chacun.

Trois Lacaunais

Sur la ligne de départ (à 8 h 30) du 18 km pour plus de 1200 m dénivelé, Hugo et Marc Fabre, bien placés au challenge, seraient sans doute les plus performants et, tant qu’on y est, les plus vaillants. Au réel, Hugo entrera dans le top 10. Cependant mention spéciale pour Marc qui, une fois passé les dérèglements (chronométriques, pas climatiques) entrera, quoique retraité M6 (+ 65 ans), quasiment dans le premier quart des arrivants. Pour ma part (André Suc), parti prudemment, j’ai ensuite embrayé en cours de montée initiale… jusqu’à apprendre une mésaventure : 1er point d’eau supprimé. L’abandon dans ma tête, je me suis hissé cependant sur son site. Avant de faire demi-tour ? Non, car des bénévoles prévoyants m’ont généreusement accordé une partie de leur stock. Pour finir, si la chaleur ne m’a pas été trop incommodante, un constat : il me conviendrait de réduire la voilure pour envisager une sereine fin de carrière…

À couper le souffle

…À moins que les 46 minutes passés en sus (par rapport à 2019) ne soient une façon de célébrer ce grand terrain de jeux que vous devez connaître, avec ses points de vue inoubliables, au bout de dénivelés imposants. Sans compter les cailloux de toutes dimensions qui s’amusent à rouler sous vos pieds dans les descentes. Et là, si l’organisateur avait judicieusement placé rubalise et petits fanions orange, il n’a sûrement pas pris un instant pour enlever la moindre pierre.

Classements

1er. Mathias Hervas, club de St-Affrique, 2h 06 et des brouettes.

8. Hugo Fabre en 2 h 36′ 04 43. Marc Fabre et 1er M6, en 3 h 12′ 06 98. André Suc en 3 h 52′ 26. (156 arrivants)

Marathon d’Albi : il a tout des plus grands

Albi est, pour moi, synonyme de retomber en enfance : aller au carnaval était l’unique sortie ludique annuelle de ma famille. Puis j’y ai suivi mes études, en entrant direct en 4e après l’école primaire. Études efficaces peut-être, mais surtout brèves : au bout de 2,5 années, les vacances de février 1969 furent… éternelles. Cela fait 53 ans, et je ne me lasse pas de continuer à parcourir les rues.

Mais d’abord rendez-vous au stadium dans un créneau horaire juste suffisant. Ravi d’y rencontrer le Brassagais Romain Barthès, qui m’informe que je suis une « vedette » (suite de prestation de jeu TV) pour ses grands-parents vieillissants. Lui, pas mal non plus : petit décrassage au programme, quinze jours après le marathon de Paris bouclé en un temps enviable de 2h 45mn. Un peu plus loin, un jeune homme m’interpelle : « Vous êtes bien André Suc ?Oui, le vrai ! » J’avais plus ou moins reconnu Guilhem Rouquette, que l’on voit de temps à autre sur ce même site internet. Sa grand-mère (M-Louise Pons) m’en parlait volontiers voilà 5 ou 6 ans. Et le minime a grandi. De justesse, je remplace la question :« Ah, tu as déjà le permis ? » par une interrogation plus neutre « Tu es venu seul ? » À la bonne heure, Guilhem est en bonne forme, et il ne va pas tarder à le prouver, 10 km durant.

En course

8h et 45 mn : c’est parti pour plus de 800 athlètes, sur marathon et semi : avenue colonel Teyssier, le Lude, parc Rochegude, Grand Théâtre. Et nous voilà dans la superbe ville « Unesco ». Nous en sortons par les Lices et la Croix-verte pour rejoindre la route de Millau, les Planques et St-Juéry, le pays des hommes au coeur d’acier. Peu après, bien loin des torrents impétueux de nos montagnes, le Tarn se dévoile dans sa majesté : serein et apaisant, tout en large courbe. Tiens, un maillot connu. Je le suis sur pluisieurs hectomètres, avant un petit coup de collier. Dans cette tenue : Philippe Augé. Il est sur le semi, et a reconnu ma voix au préalable car je suis – comme d’autres confrères – très heureux de me retrouver avec eux dans l’effort, secouant ainsi l’étouffante chape de plomb qui a pesé sur nous pendant deux ans. Philippe trouve aussi que ces courses d’Albi sont parfaitement organisées. Il applique à la lettre les conseils de son compatriote de St-Affrique Serge Cottereau (qui court toujours, après avoir gagné le marathon d’Albi en… 1970) : arrêt à tous les ravitos, et marcher les quelques mètres que dure l’alimentation. Il est sur l’objectid de 2h -2h15 mn. Mais ce n’est pas tout : cette après-midi même, Philippe va à Castres superviser des courses de jeunes.

Mille bravos !

Chapeau bas donc à vous – officiels et officieux – qui permettez à tous – petits, grands, vieux – de trouver un cadre régulier pour exprimer la joie de trouver un parfum de franche camaraderie, et surtout la nécessité du « vivre ensemble » par-delà l’esprit de compétition. Un peu plus loin, au km 15, un aboyeur de temps. Encore un « essentiel » : l’ami Claude Sylvestre qui me renseigne sur ma santé : « Allez, tu es toujours en forme ! ». Pourtant, j’ai comme un doute sur la bonne gestion de la journée précédente : animation du concours de belote de Nages, avec une rentrée matinale vers 1h30. Soit au total, compte tenu de l’agitation due à la nouveauté de l’événement, deux à trois heures de repos.

Mais quel bonheur, ces tunnels (1000 et 300 m) construits pour un train qu’ils n’ont jamais accueilli. Aucune senteur au plus profond : à se demander s’il n’y passe jamais que des moteurs humains… Le mien va bien, merci, mais cependant l’allure a faibli. Rattrapé par 4 ou 5 individus chenus, je ne peux m’empêcher de leur lancer : « Bienvenue au club des aînés ! » Le meneur d’allure pour 4 h 30 est sur mes talons. À partir du semi, nous allons naviguer de concert. Tant bien que mal, car à plusieurs reprises je fais l’élastique, mais nous parvenons ensemble au km 31. Compte tenu de mon état de fatigue et d’insomnie, il ne paraît pas raisonnable de poursuivre dans le rouge plus longtemps. Il a un peu d’avance, me dit-il : avec l’effet retard de mon passage sous le portique de départ, je vais me contenter de l’avoir dans le champ de mire, et ça devrait passer pour 4 h 30. Mais bien vite – est-ce ma vue qui baisse ou l’écart qui grandit ?- je ne le vois déjà plus… Je m’accroche cependant en puisant dans mes réserves : le combat continue, km après km, sans même me rendre compte que je frise la minute supplémentaire pour chacun d’eux.

Dernières cartouches

Maintenant, l’objectif c’est 4 h 35 : c’est, au 39e ce que je spécifie à un camarade de fortune. Ou d’infortune : finalement, ce sera 4 h 36 mn. Mais comment et à quel endroit aurait-on pu arrêter la fuite du temps ?

Quand on le réfléchit, ça fait lourd, comparé à mon dernier marathon, ici-même en 2018 : 3h 51 mn. À ce rythme, en 2025 ou même avant, je suis hors délai. Mais ça ne fait rien, je vais le tenter quand même : l’épreuve est si belle !

Classements

10 km : Guilhem Rouquette, 36’28 ; 13e sur 369 arrivants ; 3e Espoir.

Semi : Philippe Augé, 2 h 11′ 41″ ; 429e sur 476 arrivants.

Marathon : André Suc, 4 h 35′ 43″ ; 201esur 236 arrivants.

Ronde : d’excellents et transcendants Lacaunais

Des « Frais » aux « Vieux », cinq équipes étaient alignées sur la Ronde, ce dimanche 30 janvier.

Joli tir groupé (en trois minutes) sur le parcours initial de 13 km, où les doyens Alain Valette et Francis Gil précédaient de quelques encablures Élodie Alinat (peut-être Anne-Sophie Troadec ? Je n’ai pas tout compris…), et les Véro (Bardy et Calas). La suite, sur le deuxième parcours, c’est Axel, l’aîné des Calas (Gens Bons frais) justement qui allait en faire son affaire : dévorant André Suc, avalant Éric Cambon, chassant Tristan Rascol et Lionel Maffre, d’une foulée impériale, il caracolait. Pour signer d’axellents temps et place (25e en 1h 14′ 31, pour 17,560 km). Restait aux Gens Bons Frais suivants à tenir la route, et ils n’ont pas failli : sur le troisième parcours de 11,7 km, Joaquim Luis s’imposa largement sur ses contemporains (plus de 60 ans) comme sur ses voisins Pascal Roussaly, Tatiana Devic, Sonia Bardy et Daniel Cambon. Quant à Hugo Fabre (29e en 1 h 17′ 32 + parcours commun), c’était l’autre fer de lance de cette équipe, et il fut sur le même tempo qu’Axel, avec un parcours terminal plus rude. Reste à signaler les vaillants de cet ultime parcours, réservé au coureur d’élite de ces 280 équipes souvent composées dans la proximité : Anthony Valette (76e), Tanguy Rouquette, le vétéran Marc Fabre et Dominique Domeracki. Avec une mention particulière pour Tanguy (86 e), par ailleurs pompier volontaire qui, pour son baptême du… feu dans l’athlétisme, a été plus que brillant. Il est encore dans la catégorie « Espoir » (autour de 20 ans), voilà qui promet. Au final, les Gens Bons Frais sont 67e au général.

Loin de ces jeunes loups, à l’autre bout de la chaîne, l’on espérait tous un podium pour ceux qui doivent désormais calculer sur le court terme : les Vieux Gens bons. Ils ont été transcendants certes, mais surtout sans dents pour André Suc (30′ de retard sur Axel !) et le vétéran des vétérans Daniel Cambon. Reste quelques chicots pour Francis Gil et le très volontaire Marc Fabre. Si bien que les Vieux émargent à la deuxième place de leur catégorie (65 ans et plus). Tout de même ! Bravo à eux ! Et n’allez surtout pas répandre qu’il n’y avait que deux équipes dans ladite catégorie…

Au rayon des commentaires, dans la catégorie débit, l’on pouvait entendre un tarif d’inscription jugé excessif (refrain connu) pour un club exclusivement composé d’adultes. Et aussi, par suite de défections en cascade (soit par atteinte du virus ou autres pathologies, soit par opposition aux règles gouvernementales de la politique de santé) une sixième équipe a dû déclarer forfait (comme dix autres qui n’ont pu se présenter à Castres). Le refus de remboursement des frais d’inscription passe mal, étant donné que les Lacaunais sont depuis des lustres des bons « clients » de la Ronde. Dans la catégorie « crédit », les parcours, remaniés cette année, ont séduit dans leur ensemble ; l’organisation générale est toujours top, et les animateurs Philippe Aubert et Francis Thomas insufflent un caractère spontané et dynamique à leurs commentaires. Enfin reconnaissons que se charger d’organisation de ce type par les temps qui courent encore relève du sacerdoce, et dénote un courage de tous les instants sur une période de plusieurs mois.

Enfin, une mention particulière pour Éric Cambon qui a dû composer avec les désirs, défections, annulations engagements des uns et des autres. Une mention à partager avec ceux qui sur un coup de fil de dernière heure ont accepté de changer leur destin de cette journée. De la patience et de l’altruisme… et ça ce n’est pas rien !

Templiers : le monde a bien changé

À l’ordinaire, le plus difficile et motivant à atteindre, c’est la ligne d’arrivée. À Roquefort, ce dimanche 5 décembre, c’était la ligne de …départ.

Vu de Castres, Marc (Fabre) est confiant. Mais c’est sans compter sur une traîtresse côte de Bel-Air que sa Mégane (bâtée peut-être, mais pas bien chaussée) refuse d’escalader sous un manteau de neige en évolution. Jadis, Marc contrôlait des dérapages avec des copains sur les neige et glace. Rien que pour rire… mais ça c’était dans le monde d’avant. Qu’à cela ne tienne, je descends tranquillou de Cabannes, et formé naguère à la dure école des tournées postales du Masnau-Massuguiès, a priori il me reste encore des rudiments.. Arrivés à Lauras, des voisins de parking s’étonnent-ils de notre tenue légère en short (court en français) ? « Pas d’inquiétude ! Et encore on a fait un effort de présentation : à Lacaune en cette saison, ils sont tous en maillot de bain. »

Une première côte laborieuse… enfin pas trop
Navette, dossard et départ devant l’église. Hugo (Fabre) a déjà pris son indépendance (Orchis, 35 km). Pour nous les vieux, l’Adonis (25,6 km, 1100 m.dén) suffit amplement. Marc en descendeur fou se place dans les 2 km initiaux, et nous voilà sur l’autre versant de la vallée. Suivent des vallonnements avec un terrain plus que glissant, et je n’ai pas (là non plus, mais chut !) de pneus spécifiques. Qu’à cela ne tienne, je choisis l’herbe de bordure ou, à défaut, l’ornière la plus boueuse, censée avoir un effet (léger) de ventouse. Et ça passe. La côte (1/3) est là et sur le sentier tous les athlètes marchent à la queue leu leu. Une minute, puis deux, trois, …dix, avec un rythme à rapprocher des Passejaires dans leur version douce du lundi. Nous ne sommes plus du tout dans l’effort. Je roumègue, mais en mon for intérieur, pour ne pas casser l’ambiance (modeste). Arrivés en haut, je me faufile dans un groupe de photographes qui s’extasient avec force photos et commentaires. « Eh oui, la neige est blanche cette année… » Sommes-nous dans une épreuve athlétique, de dépassement de soi ? Le monde a bien changé : je revois encore notre instituteur nous encourager à aller au bout del’effort pour notre cross annuel. Comme je buvais ses paroles. Mais j’ai retenu aussi la face moins euphorique de cette seule sortie scolaire : il fallait plier le maillot, et bien comme il faut !

Un plateau séduisant

La suite est un plateau avec des pistes charretières (ou plutôt, car le monde a bien changé : « quadattières » aujourd’hui, car même les bergers d’ici sont modernes) entrecoupées de monotraces. Rebelote après le ravito de Labastide-Pradines (vélorail, sortie de fin d’année de l’ACL et son école, en 2014 ?), mais les rangs se sont éclaircis et donc montée fluide, dans les capacités du moment. Public au rendez-vous et enthousiaste à Tournemire, juste avant d’aborder la côte 3/3 (du Combalou ?), et là je suis bien content d’avoir une vague devant moi… Vu la coupure d’un an et un entraînement limité (chaque 5 jours), au-delà de 20 km et 800 m. dén, mon aisance n’est plus valable (cela dit sans gémir). Enfin, la descente dans le bourg se fait par une succession d’escaliers, puis par un passage dans une fromagerie (du moins un hangar), et une ultime côte modérée conduit à l’arrivée.
Marc, descendeur fulgurant est satisfait, mais concède qu’il préfère la course des Hospitaliers. Bonne nouvelle : il est 1er des M6, mais comme le monde a bien changé, il n’en aura pas de gratification particulière. Quant à Hugo, je n’ai pu recueillir ses impressions sur l’Orchis trail. J’ai vu plus tard (sur l’écran de mon PC, le monde a bien changé) qu’il avait franchi la ligne d’arrivée. J’espère que lui aussi s’en est rendu compte. Ce serait dommage qu’à l’heure actuelle, il continue à courir… Pour rien !
Orchis Trail. 1er Nicolas Tabarant en 3h et 17sec.; 10. Romain Barthès (de Brassac) ; 68.Hugo Fabre en 3h58’10 ». 617 arrivants.
Adonis trail. 1. Killian Allaire, 1h56’12 ». 89.Marc Fabre en 3h07’25 », 1er M6. 205.André Suc en 3h36’57 », 2ème M6 (sur 5). 434 arrivants.

Je rajoute les résultats d’autres athlètes du pays non moins valeureux : ils méritent d’être connus même si je ne les avais pas reconnus. Orchis trail : 163. Gregory Rascol (Nages) ; 180. Jérôme Bernat (la Trivalle) ; 351. J-Luc Maraval (organisateur de Brassac-St-Agnan) ; 352. Xavier Donnadieu (éducateur des jeunes têtes blondes de Lacaune). Et sur le Rock shot (un peu moins long que l’Adonis): 49. Guillaume Fages ; et les Nageols 80. Frédéric et 123 Aurélie Joucla (2e M0). Et d’autres qui m’ont sans doute échappé, car trop véloces peut-être.

C’est gala !

Par monts et par …Valdériès

C’est à la fin de la foire, ou du marché, que l’on compte les bouses…

Vaillamment ce dimanche 7 novembre, je me présente à la distance maxi du trail du Ségala : 23 km. Depuis 2014, les organisateurs déploient des trésors d’ingéniosité pour transformer ces parcours de douces collines en profil ingrat chaque deuxième dimanche novembre depuis 2014, avec deux exceptions notables : 2020 contre le Covid, et 2015 en urgence suite aux attentats de l’avant-veille. Des trajets adaptés à la mode actuelle avec la complicité du monde paysan local qui voit d’un bon oeil ses pâturages dévolus aux bipèdes durant quelques heures. Le reste du temps, c’est le terrain des quadrupèdes car comme chacun sait le veau du Ségala a acquis ses lettres de noblesse. Des veaux, j’en ai rencontré, l’air ébahis : « Non mais, t’as vu ce type soufflant et crachant, qui se traîne là-bas ? Tu crois qu’il va arriver en bout de côte ? Si ça se trouve, ce vieux il a connu notre décasaïeule… » Quant à leurs mères et leurs tantes, heureuses, luisantes, épanouies, elles se contentent de juger, plus placides : « Et eux, ils ont besoin de se crever comme ça pour apprécier le pays. Tu me diras pas que cette espèce est carrément désaxée… en plus, ils se bombardent tous athlètes, champions, des phénix carrément, quoi… Comiques ! « 

Suite à un arrêt technique précoce, je suis parti en dernière position. Il ne me restait plus qu’à doubler… Contrat rempli, mais avec modération.

C’est à la fin de l’épreuve sportive que l’on compte les champions. Visiblement (voir classement), je n’en suis pas… Ce sera pour une prochaine fois (peut-être…)

Trail 23 km : 1er Guillaume Cavalier (un local) en 1h 47′ 54″. 71e : André Suc, 2h 38′ 03  » (2e/2 M6) …88 arrivants.

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Confinement et entraînement : les conseils du professeur Bossuc

Faire face à la crise, même pour les résidents en appartement ou en studio, c’est possible.

  1. Scier deux pieds (consécutifs) de votre table. Clouez-les sur votre sol, parallèles au mur, le premier installé à une distance équivalente à la moitié de la longueur de la table (entraînement en résistance dure), le second, dix centimètres plus éloigné (entraînement en endurance)
  2. Installer la table, de façon qu’elle forme un plan incliné allant de l’un des pieds cloués jusqu’au mur.
  3. À partir du robinet du lavabo, bricoler un ballon de mélangeur eau-savon qui aboutit par un tuyau à une rampe de diffusion installée sur le bord supérieur de la table.
  4. En tenue d’athlète, vous ouvrez le robinet et vous vous postez au pied de la table en essayant de la gravir en enjambées durant le temps que vous aviez prévu de consacrer à votre entraînement (c’est le plus dur : il faut fixer le mur en imaginant des paysages somptueux… durant deux heures pour un entraînement « marathon », au moins trois fois par semaine).
  5. Diététique. Vous conservez les trois repas, mais vous allégez le repas du soir tous le temps que durera le temps du confinement.
  6. Vous n’aviez qu’une table ? Vous prenez votre repas au-dessus du lavabo (en fermant le tuyau d’évacuation : ainsi si vous n’avez pas dévalisé les grandes épiceries en vous créant un stock décennal, vous pourrez toujours récupérer les miettes en cas de pénurie).
  7. Vous vous inscrivez pour la course de Murat le dimanche 23 août. Avec ce plan d’entraînement, le professeur Bossuc vous garantit une place dans le Top 100.

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