• Les Lacaunais jouent « placé »

          Canicule passée, sept Lacaunais avaient inscrit la course de Vabre au programme : un petit tour en village pour se montrer, puis la montée, progressive sur trois kilomètres, sur les crêtes d’outre-Gijou. Après deux ou trois km de plat (relatif), c’est  la redescente dans la vallée où, de 1911 à 1962, serpentait le Petit Train Castres-Murat.

    Lionel (Maffre), lui, a tiré tout droit. Son séjour (actif sur le GR 20) en altitude (pas le petit Montalet, le Monte Cinto, 2710 m) a porté ses fruits : il boucle les 11 km champêtres en moins de 50 minutes, soit à 5 minutes du duo de vainqueurs. Dans sa catégorie, la quatrième place n’est pourtant pas celle du dindon  : en vertu du non-cumul des récompenses (le 1er V1 – + de 40 ans – étant dans le tiercé « absolu »), il grimpe sur le podium. Éric (Cambon) avait l’opportunité unique de prendre la tête provisoire au classement général du challenge du Parc. Il lui fallait, pour cela, distancer Édouard (62 ans) de cinq places. Le contraire se produisit : Édouard faisant même intervenir sa tribu Meiler pour préserver sa domination. Désormais le boss devra se concentrer sur sa profession de pilier de bistrot (la course de Cuxac-Cabardès se déroulant lors des fêtes de Lacaune), ou d’organisateur (trail du Montalet du 6 septembre). Adieu lauriers, le patron va aller au charbon… Dans ce contexte plus relevé que d’ordinaire, Yohann (Girabancas) n’a pu tirer son épingle du jeu : il finit 31ème, juste derrière le président.

    La tradition populaire veut qu’un bouillon de poule (arrosé de vin rouge, soit le fameux « chabrot ») vaille une course de médecin. Sauf pour monter sur le podium : c’est le résultat auquel parvint Alain (Valette), 3ème de sa catégorie (V3, + de 60 ans), et 71ème au scratch. Il convient de préciser que le vice-président du club cible ses sorties : l’été à Vabre, l’hiver à Castres (Ronde givrée). Entre, c’est « pause au logis ». Mais pas toujours, si l’on regarde son bronzage bicycole. André (Suc) s’estimait ballonné : il aurait donc dû prendre son envol. Las, il fut loin des champions, avec sa 92ème place. Yolande (Culié), elle, ne s’estimait pas au top ni avant, ni pendant, ni après la course. Pourtant, elle signe, avec le 106ème temps général, la meilleure place de la colonie charcutière : 2ème V2 (+ de 50 ans). Tous ces athlètes se sont beaucoup donnés : ils ont fini claqués. Exception : Hubert (Taru). Lui, dès le 5ème km, a reconnu son muscle (mollet ?) au bruit qu’il a fait en partant : « clac ». D’ordinaire, avoir un temps d’avance est bénéfique. Pour Hubert le pionnier, il n’en fut rien : il figure au 129ème rang des 139 arrivants. Avec, dans ce contexte ingrat, la satisfaction d’avoir pu terminer l’épreuve. Qualifier l’organisation bien rodée autour de Christian et Annie Molinié ? Amicale, généreuse, et même festive pour Lionel qui prolongea le séjour.

    Désormais, pour les coureurs du cru, pointe à l’horizon le trail du Montalet. Avec l’ambition d’accueillir au mieux les visiteurs qui viendront gambader le dimanche 6 septembre dans les Monts de Lacaune.

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