Lacaune force 5 et plus

Samedi 21 novembre, la remise des récompenses aux lauréats du Challenge du Parc naturel régional du Haut Languedoc intéressait les Lacaunais. Au premier chef, ceux qui ont gambadé avec le plus d’assiduité sur les 19 différentes épreuves inscrites au programme. Signalons au premier chef (jeu de mots) la performance du président Éric (Cambon) qui avec 16 courses – tiens il n’a pas fait le charcutrail ? – talonne à deux longueurs les stakhanovistes aussillonnais Édouard Meiler et Raphaël Miraoui. Tout en étant dauphin toutes catégories au nombre total de points engrangés dans la saison.

Mais c’est comme à l’accoutumée le junior Bastien (Amalric) qui est grimpé sur la première marche du podium. En progressant dans les âges, était honorée Maria (Jacquier),  issue de la contrée salvetoise. Sans avoir suivi ce challenge, elle termine 10e master 1 (voir note). En jetant un oeil sur la programmation 2016, nul doute qu’elle n’augmente son classement, si elle chausse ses baskets (et non ses santiags) à bon escient. Du côtés des masters 2, enragée sur routes et chemins, Yolande (Culié) était appelée pour occuper la deuxième place. Surprise : après autorisations, ce fut Éric qui la suppléa sur le podium. Car Yolande était restée au chaud (sur la face Est du col de Sié !) pour dégonfler (ou tenter de) son abcès dentaire. Éric ne quitta pas l’estrade pour recevoir son propre prix : 3e des masters 2. Enfin André (Suc) fait de la résistance (3e des masters 3).

Il s’est beaucoup parlé de Lacaune, ce soir-là auprès des « officiels » : André pour son parcours à « Questions pour un champion » ; Éric, représentant au pied levé les organisateurs de course qui, entre deux amabilités, stigmatisait les lourdeurs administratives pour mettre en conformité ces animations. Et même – méprise informatique ? – certains coureurs étaient tout surpris d’appartenir à la caste de Lacaune. Lacaune la reine donc. Mais restons sur le qui-vive et, tout en affichant nos différences, respectons et aimons les autres territoires. Car nous savons maintenant comment finissent les monarchies absolues : par des révolutions.

La suite de la soirée fut tout autant conviviale et festive. Repas servi avec beaucoup d’amabilité par la compagnie du Bout-du-Pont-de-l’Arn. Suivi d’une loterie managée par Michel Prada et Claude Sénégas où là encore le Lacaunais Ricou se distingua (sans excès cependant). Bardés d’or, d’argent et de bronze, il était évident qu’il n’était pas de saison pour les Lacaunais de coucher sous les ponts, ni au Bout-du-Pont : ils rentrèrent donc à domicile car le lendemain, les attendaient d’autres joutes. Mais cette fois hors du Parc : dans les plaines gaillacoises.

Note : Dans les catégories des vieux, le terme « master » remplace le mot « vétéran ». Pour les non-initiés, c’est simple : master 1, ce sont les quadras (40 à 49 ans) ; master 2, les quinquas (50 à 59 ans) ; master 3, les sexagénaires (60 à 69 ans), etc. Quant à dire si l’on doit appeler les féminines les mastères, j’ai besoin d’un joker. Pour : c’est clair et concis ; contre : ça fait un peu mastoc…