Vendredi 31 mars, 18 h 30, taverne Ricou à Lacaune. Des athlètes (si, si…) s’apprêtent à rallier la sous préfecture pour la course des 10 km.

Leurs objectifs ? « Une heure, comme l’an dernier » (Véronique Maury). « Me guérir de ma première course : le trail de Lacaune »; et, en s’assurant que le patron de l’auberge (Éric Cambon) écoute, Élodie Alinat rajoute : « Il était si dur ! » Autre débutante (à la dernière Ronde givrée), Marie-Anne Barbier : « Passer une soirée sympa, entre copines ». À peu près même son de cloches chez Christine Rousset et Véronique Calas. Lacaune, société traditionnelle. Mais pas archaïque : ces femmes se trouvent à l’auberge sans que personne ne s’en émeuve, ni les joueurs de belote, ni les refaiseurs de monde du comptoir, ni les rêveurs, au regard si lointain, assis depuis des heures devant leur verre. Il faut dire qu’elles ont l’air « comme il faut ».

Maintenant, les hommes : « Du diable, si je ne fais pas un podium : l’an dernier, en première année junior, j’ai fait 4ème « (Florent Tichit). « Moi, avec les clients qu’il y a en M1… Mais je ferai le maximum » (Christophe Tichit). « Eh ben, moi aussi, pour rester dans les 48 minutes et quelques (André Suc).

Hommes d’un côté, femmes de l’autre, chacun rejoint son véhicule. « Non, non, André, tu viens avec nous : j’ai la Mercedes, tranche Christophe. Une Mercedes ! L’apostrophé se dépêche d’aller chercher sons sac dans sa Citroën exigu. Juste le temps de se revoir, enfant, devant l’un des rares jouets qu’il eut : cette Mercedes à la carrosserie bleu soutenu qu’il caressait en rêvant, les jours de solitude. Et maintenant, 55 ans plus tard, le rêve, ce rêve, son rêve : il devient réalité ! Bonheur. Peut-être même, Christophe va lui ouvrir la porte, façon majordome. Enfin… la malle est ouverte. « Elle est un peu bosselée, prévient Christophe, car je m’en sers pour aller à la pêche. Tiens, case ton sac dans ce bazar. Elle date de 1981. J’en ai hérité quand mon grand-père nous a quittés. » Déception et illusion perdue : un boulet qu’André traînera tout du long des trois tours de circuit.

Une dizaine de Monts-de-Lacaunais (et autant de supporters) étaient présent sur le site. Du club ou pas, d’aucuns réalisèrent leur objectif. D’autres se consolèrent en ciblant en cours de route d’autres paramètres. Et il y a ceux qui ne vont pas attendre pour se remettre en question : présence active à Brassac dès le surlendemain pour les Tichit ou encore l’inusable vétéran salvetois Michel Madariaga. Un Top 10 (Aurélien Cavaillès) et des performances catégorielles haut de gamme (Éva Nègre, Michel Madariaga, Francis Gil…) peuvent être dégagées.

1er. Djilabi Bedrani en 30’58 »   8.Aurélien Cavaillès en 35’27 »   50.Christophe Tichit en 39’50 ».   63.Laurent Soccol en 40’33 »   77.Florent Tichit en 41’06 »   112. Hugo Fabre en 43’46 ».   117.Éva Nègre, 1ère cadette (licenciée maintenant à Albi) en 43’58 »   130.Michel Madariaga en 45’03 » (2ème M3)   191.Francis Gil   233.Emmanuel Rodier   242.André Suc   300.Maria Jacquier   314.Véronique Calas   315.Christine Rousset   350.Marie-Anne Barbier   393.Philippe Augé en 59’59 »   404.Élodie Alinat   410.Véronique Maury (423 arrivants).