Dès samedi soir, c’est en voiture de VIP que le gros (8 sur 17 coureurs) des troupes lacaunaises s’est rendu au marathon des barjots, programmé le dimanche 10 décembre. Bon, il faut avoir lu attentivement le mode d’emploi, sous peine de déclencher un concert de carillons, mais le chauffeur de ce Traveller, Mister Cyrille, avait étudié son sujet, et a conduit sans peine son convoi d’athlètes jusqu’à l’Hôtel des Postes de Vendémian. Une adresse mitonnée par Stéphane, un relais local multicartes : élu local, pompier, tambourinaire et accessoirement Nageol.

Ce week-end pour les Barjots s’annonçait fertile en anomalies : c’est la grand-mère qui donna une galette (au beurre) au petit chaperon bleu (Éric Cambon) ; la serveuse du restaurant s’appelait Jules ; sur l’ardoise, 12 + 5 = 23 (sauf pour Sandrine). Et enfin le quatuor masculin ayant pris sa couchette à l’hôtel des postes passa une nuit bercé par les flots frappant le bâtiment (c’était la machine anti-apnées), avant de doubler le cap Horn (les 40e Rugissants ?) au petit matin. Le fait d’être 13 à table le samedi soir n’était pas de bon augure. Mais cela n’eut pas d’incidence, ni pour les 8 Ricouniens, ni pour les 5 Salvetois qui avaient pareillement anticipé pour cette épreuve. Un retour aux sources pour certains de ces derniers, car la contrée est le berceau de la famille agile à Gil. Quant aux Lacaunais pur porc de l’hôtel des Postes , ils se retrouvèrent dès potron-minet à pleurer devant les sources froides, celles du ciel, avant de déjeuner copieusement. Pendant ce temps, descendaient de la montagne en cheval-vapeur Jean (Rascol) et le clan Tichit. Ainsi que Guillaume (Yeddou), Guillaume le bouillant qui n’avait pourtant pas pu dégeler le verglas céleste ; Tatiana (Devic) et son premier supporter Silvère étant eux, en provenance de Montpellier.

Le reste, c’est 20 kilomètres de route pour les premiers relayeurs. Et, à ce régime, Virginie (Hérail) dama  le pion à tous ses partenaires, y compris masculins. Et largement, puisqu’elle avait environ un quart d’heure d’avance sur le major, arrivé en deuxième classe. La suite, après le relais, ce fut – sur des pistes arides (sauf ce jour-là) et en tout cas tourmentées –  des chassés-croisés entre différentes équipes de jambons. Mais le duel qui étai annoncé pour être le plus en vue tourna court : le président Éric (Cambon) avait trop d’avance sur Guillaume (Yeddou) à la prise de relais pour que celui-ci puisse envisager de lui chatouiller les mollets. Quant au benjamin Florent (Tichit), c’est au courage qu’il finit cet exigeant parcours.

Après l’épreuve, casse-croûte prévu par Éric et Jean (Rascol) : l’occasion de « vendre » les ressources et produits du pays aux quidams venus s’aventurer dans le coin des Lacaunais. Et d’entourer de bulles de champagne les 50 printemps (environ) de Maria (Jacquier). Et le solo Cyrille (Jacquemin) ? Un baroudeur ! Il s’est donné à fond sur la route. A poursuivi son effort sur les premiers kilomètres du trail… puis a payé l’addition. Ce qui ne l’empêcha pas de conduire avec maîtrise la colonie jusqu’à Lacaune où, autour de 17 h, se clôtura ce samedimanche sportif et néanmoins amical.

À la performance, les deux premières équipes de Lacaune sont aussi celles appelées sur le podium pour être les deux premières mixtes. Une femme et un homme : presque comme au festival de « cannes ».

Marathon des barjots

Solo : 33.Cyrille Jacquemin en 4h 51’40 » (plus de 70 arrivants)

Relais : 8.Virginie Hérail et Éric Cambon en 4h02’52 »   10.Tatiana Devic et Guillaume Yeddou   18. Dominique et Christophe Tichit   21. Sonia Bardy et Jérôme Gasparoux   26.Hubert Taru et André Suc   28.Yolande Culié et Jean Rascol   40.Marie Gil et Maria Jacquier   42.Emmanuel Rodier et Florent Tichit (X… arrivants)