Courses Adultes

St-Baudille : les Lacaunais avaient les crocs

Samedi soir 20 septembre : Yannick a faim. De victoire peut-être. Mais surtout de nourriture. Comment résister à la tentation ? Ben, en y cédant ! Funeste idée. Plus tard, lui reviennent les conseils du docteur Alain Valette : « Bois, bois tant que tu veux, bois tant que tu peux avant les courses. Mais surtout ne te goinfre pas. Essaie de respecter : pas d’alimentation lourde dans un délai de trois heures avant le départ. » Yannick n’a pas écouté celui qui, de source bien informée, ne sera bientôt plus seul dans la galaxie lacaunaise à exercer l’art d’Hippocrite. Puis le jeune peintre est parti tambour battant, émargeant à la troisième place dès les premiers hectomètres. Avant de renoncer vers la fin du premier des deux tours.

Même s’il s’en défend (« Pfff…12 km, qu’est-ce-que c’est ? Le tour du pâté de maison »), Cyrille (Jacquemin), spécialiste des trails longue distance et chauffeur de taxi pour l’occasion, avait les dents qui rayaient le parquet. Ou plutôt avaient attaqué la garniture du tableau de bord. « Mais non, ce sont des longueurs en ferraille que j’avais transportées et mal enveloppées. Quand je suis dans les Pyrénées, je bricole pour la maison de ma belle-mère. Hum… au fait, elle ne me les a pas payées. » Main d’œuvre gracieuse et fournitures gratuites : l’on en conclut que Cyrille est « équipé » d’une belle-maman idéale. Reste à savoir si la réciproque est vraie. Cyrille a donc daigné s’aligner à cette course de 12 km. Sans ambition et sans enthousiasme, et son résultat s’en ressent.

Deux qui en auraient de l’enthousiasme, ce sont Jeannot (Rascol) et le Bossuc. Et de la gnaque aussi. Mais voilà, ce sont des vétérans, et leurs crocs sont passablement élimés, peut-être même importés. Les trésoriers actuel et ancien ont nettement payé de leur personne. Mais n’ont pu réaliser des performances de bonne facture. Il est vrai qu’ils avaient tous les deux une compétition le dimanche d’avant : à Piau-Engaly (Pyrénées) pour Jeannot, et la grande épreuve de Murat-sur-Vèbre pour le Bossuc. À ces âges-là, le temps de récupération est plus long. Gardons donc en mémoire, plus que leur modeste résultat, leur lourd engagement.

« Le Vintrou. Il faut passer par le Vintrou. On tombe juste à St-Baudille, sur la Mjc. » Éric (Cambon) est formel. Le Vintrou : Cyrille Jacquemin, Icaunais de naissance, n’a jamais entendu parler de ce trou, le Vintrou. Et sur plateau d’Anglès, tellement désertique qu’il en atteint une sorte de sublimation, toutes les routes, tous les virages, tous les bois, tous les arbres, se ressemblent. Mais il écoute religieusement son président. Avec un zèle inattendu, il l’encense même : « Mon président est formidable. Non seulement, il connaît toutes les préfectures des départements, mais aussi les sous-préfectures. Et même le nom des habitants de Béziers ou d’Épinal. » Et, l’on se demande bien pourquoi en ricanant, il ajoute : « Et aussi ceux de Notre-Dame de Bellecombe, dans les Alpes. » Total : pour aller de Brassac au Bez, ce convoi d’athlètes est allé tourner après le stade de rugby. Il eût été si aisé de monter dès le rond-point de la Marquise. Il est vrai que Cyrille et Éric sont les traceurs en chef du trail de Lacaune. Et nous avions signalé en d’autres temps que pour aller d’un point à un autre, ces gens-là n’avaient aucune notion de la ligne droite. Quant au résultat d’Éric, ne soyons pas (d)étroits d’esprit : l’Athlétic-club lacaunais a un boss fort… comme un Turc. C’est encore lui qui sauve la patrie : 3e vétéran 2. Plus heureux qu’un cadet, lorsqu’il fut invité sur le podium par l’organisateur Dominique Thépin, il rit aux anges, dévoilant ainsi ses dents de jeune loup.

Sur le chemin du retour (direct !), le président lâcha : « Eh bien, la saison sur route se termine. Les cross vont commencer. Vous savez que ça donne la pêche : faudrait qu’on en fasse quelques-uns. » Taiseux en général, Le Bossuc, vétéran de mai 68, ne put s’empêcher de rouméguer : « Ah vous, les patrons, vous êtes tous les mêmes : plus on vous en fait, plus vous nous en demandez ! »

Résultats

1 Nicolas Jalabert, les 12km en 48’41.

14 Éric Cambon à 7’33. 19. Cyrille Jacquemin à 8’32. 34.Jean Rascol à 15’14.  47.André Suc à 18’35. (78 arrivants)

 

Quelques photos de mauvaises qualités

 

Lionel Gros, roi des Foulées

Lionel Gros, roi des Foulées

Lionel Gros a mis sa griffe sur les 16e Foulées. Enfin ! Car « le lion » – comme le surnomment tous ceux qui gambadent entre Brassac et le Caroux – a dépassé la douzaine de tentatives. Au micro de l’animateur Stéphane Tailhades, si de la course il est le roi, c’est pourtant le peuple qu’il encense : « Voyez, Murat est un petit pays. Avec quand même des atouts. Et si, comme aujourd’hui, chacun y met un peu du sien, on peut arriver à y faire de belles choses. » Puis, dans l’émotion, il rend hommage à son père Denis, à l’origine de cette course pour laquelle, à l’instar des autres vacanciers de Boissezon-de-Masviel, le fiston n’était alors qu’un jeune participant au modeste résultat.

C’est en famille que l’on vient, le deuxième dimanche de septembre aux Foulées : les frères Amalric ou Galaup, les Tournes, Taru, Gil, Santi. Parfois sur plusieurs générations comme les Miraoui, Meiler, Suc ou Dyjack. Parfois en laissant les plus jeunes courir les rondes des jacquets, ou les aînés participer aux Foulées bergères ou rejoindre les 27 randonneurs. Une ambiance que l’on retrouve ensuite en salle du Petit-Train. Lors d’une remise des prix trop amicale pour l’appeler « protocole », puis du repas d’après course. Quant au tuteur, l’Office d’animation touristique, il avait, avant la cuisine et le service, placé ses bénévoles – souvent des papets et mammys – aux croisements de chemins d’un parcours varié mais exigeant, et panoramique au bout de ses trois côtes. Un circuit tracé voici 3 ans, par un spécialiste des espaces verts du nom de… Lionel Gros.

Quand au club d’athlétisme de Lacaune, il a trouvé moyen de se distinguer par sa qualité sur toutes les courses : Yohann Girabancas remportant haut le pied les Foulées bergères, sur 6,8 km. Et le poussin Alexis Houlès étant le petit pèlerin le plus rapide sur la Ronde des jacquets.

 Les résultats

Ronde de 1 km.  1.Alexis Houlès  2.Anaël Bousquet  3.Simon Bousquet. Pour les filles : 1.Alissa Miraoui  2.Justine Canac Castan  3.Claire Chabbert.

Ronde de 2 km.  Vainqueurs : Pierre Delgado et Victoria De Just.

Foulées bergères (6,8km).  1.Yohann Girabancas en 27’01″.  2.Michel Madariaga (64 ans !)  3. Hugo Fabre  4.Marc Fabre  5.Lisa Guibbert  6.Marine Fabre  7.Loïc Barrau (minime) et 12.Aline Vincent (3e féminine). 15. Marie Rascol (4e féminine) 22 arrivants.

Foulées de Saint-Jacques.  1.Lionel Gros, les 16 km en 1h13’25″  2…………………. »  3.Jean-Michel Gras à 2’09″  4.Jean-Philippe Suc  5.Bastien Amalric (junior)  6.Dominique Bacha  7.Johan Guevara  8.Édouard Meiler (V3)  9.Cédric Nel  10.Fabien Amalric… 23.Éric Cambon  24.Cyrille Jacquemin… 46.André Suc… 83.Hubert Taru. Pour les femmes : 21.Isabelle Christoph en 1h24’15″  22. Audrey Catié, même temps  50.Martine Marti… 82.Yolande Culié… 91.Laurie Taru. Autres coureurs lauréats dans leur tranche d’âge : Anthony Valette (espoir), Kilian Dyjack (cadet), Christiane Augé (V2), Guy Agasse (V4), Françoise Lesnes (V3) et Leïa Miraoui (cadette). 99 arrivants.

 

Course des « escaliers » à la Salvetat

Malgré un temps maussade et orageux, la course des escaliers de La salvetat à eu lieu ce mardi avec plus de soixante participants. 16 lacaunais soit prés de 20% de l’effectif. Cette épreuve est l’une des plus dures de la saison. Non pas par sa distance, puisqu’elle ne fait que 3,5km, mais par sa technicité. Une façon trés originale de découvrir ce village. Au final on notera l’excellente prestation de nos lacaunais et lacaunaises puisqu’ils raflent 5 podiums sur 6. A  savoir 1er ex æquo Guillaume Bastien et Fabien, et chez les filles 2éme place pour Yolande suivie par Sonia 3éme. Un pique nique trés apprécié de tous clôturera cette soirée. Merci à tous et bravo pour vos perfs. 

Résultat:       Course escalier adultes 2014

Gijounade à Vabre

Des stratèges plus ou moins fins

« À la marque des 300 derniers mètres, sur la rampe avant le pont, j’étais archi-cuit. Et je sentais le souffle, de plus en plus chaud, du concurrent qui me suivait. Alors d’une voix suave, je lui ai susurré :  » Accroche-toi mon bon camarade… » » La stratégie d’Éric Cambon a payé : se sentant ennobli par autant de prévenances, son alter ego, vétéran 2 lui aussi, n’a pas éprouvé le besoin de sprinter vers la ligne d’arrivée. Avec de réelles chances de battre le boss. Pour Hubert (Taru), parcours différent :« J’ai marché durant les deux kilomètres de côte. Il faisait chaud, non ? » Hubert a ainsi pu garder toutes ses facultés pour admirer les paysages sur la crête, dont la vue imprenable sur le bourg. Et au retour, par un sursaut de galanterie, il a fini devant la douce Laurie, ravi de lui indiquer ainsi le chemin.

Le Bossuc (vétéran 3) n’avait qu’un objectif : se flamber un de ces V2 qui, s’ils respectent son âge, abondent en remarques cinglantes. Une aubaine à l’heure où l’acuité visuelle baisse : Jean (Rascol) était en orange fluo, et Alain (Valette) avait sorti son maillot bleu pétard. Pas futés, ces V2 tout de même ! C’est la casaque bleue que le Bossuc garda en ligne de mire, reportant son effort dans la descente. Effectivement, un rapproché intéressant, et le Bossuc fourbissait dans sa tête une saillie, vache et amicale à la fois, pour le moment proche où il allait dépasser. Cependant, ces mollets, hum… la chair lui paraissait bien un peu ferme. Un doute qui allait grandissant. Et fondé : c’était un jeune – peut-être même un « bleu » – que le Bossuc doubla ; le doc Valette étant dès lors visible un peu plus loin, mais inaccessible. Pour Céline (Bouquet), destin différent : elle a choisi de porter une petite. Et, sept mois après la délivrance, pensez si elle se sent légère : juste trois secondes à gagner, et elle se hisse prestement sur le podium des seniors imitant de surcroît la belle Sonia, 3é chez les V1 dames.

Avec l’organisation bon enfant mais bien cadrée des Caminaires du Gijou, retenons que, dans la lignée des commentateurs peu inspirés du Tour de France, l’on retrouve quatre Lacaunais aux 25 premières places des 123 arrivants. Et si c’était moins cinq (minutes) que Bastien, le plus jeune des Amalric comme des 14 Lacaunais, remporte la victoire générale, signalons aussi que Yannick (Biau) gravit, échelon après échelon, des paliers vers la tête de course. Et si Pascale (Valette) la podologue hybride (à racines vabro-murataises) était la dernière à rallier le départ, elle améliora son classement sur la ligne d’arrivée. L’occasion de signaler une représentation féminine plus qu’encourageante, y compris dans les performances. Comme les Vabrais conjuguent convivialité et compét’, ne boudons pas notre plaisir de voir Lacaunaises et Lacaunais obtenir six podiums. Du jamais vu depuis l’arrêt des courses de Saint-Salvi-de-Carcavès !

Éric Cambon, pressé d’aller se faire servir un demi par sa moitié (encore un jeu de mots : quand le boss boit, les valets rient) entraîna les vieux dans son sillage. Hubert et ses dames avaient, eux, la permission de minuit. Tout comme les jeunes, d’ailleurs : c’était la fête à Vabre. Mais là nos investigations ne nous ont pas permis de savoir s’il s’agissait de la minuit du samedi 26 juillet, ou celle du dimanche 27.

VABRE, 11 kilomètres

  1. Jean-Pierre Julien en 45’16″

14. Bastien Amalric en 50’11« (1er junior)

17. Yannick Biau en 51’12« 

20. Fabien Amalric, 53’07« 

24. Éric Cambon, 53’45 » (2e V2)

47. Jean Rascol, 59’18« 

52. Alain Valette, 1h01’03« 

55. André Suc, 1h01’47 » (3e V3)

87. Yolande Culié, 1h08’12 » (2e V2)

99. Sonia Bardy, 1h10’30« (3°V1)

100. Céline Bouquet, 1h10’40« (3°Se)

108. Hubert Taru, 1h17’34« 

109. Laurie Taru, 1h17’37″

122. Pascale Valette, 1h30’56« 

10 km du Bout du Pont de l’Arn.

10 km du Bout du Pont de l’Arn
ou comment solder les fractures au comptant

« Le toubib vient de me dire que, d’après la radio, j’avais une fracture du péroné. Voilà pourquoi vous ne m’avez pas trop vu depuis deux mois. » Dans le mini-car conduit par Éric le boss, se prélassent le vieux Bossuc, trois filles et trois jeunes. Dont Fabien, l’aîné des Amalric, qui poursuit : « Mais maintenant, je vais mieux : ça s’est ressoudé. » Ou à peu près. En cette journée torride du 20 juin, sa performance servira de tampon entre les « première catégorie » (les jeunes) et les « populaires » (les autres).

Accueil chaleureux donc au Bout-du-Pont, mais parcours d’un intérêt secondaire, au moins dans les zones pavillonnaires, même si quelques jardiniers ont sorti les tuyaux d’arrosage pour refroidir les mécaniques. Yohann (Girabancas) justement venait tout juste de ranger les clés à molette pour rallier la ligne de départ. Et il a trouvé la bonne carburation pour viser le tiercé final au challenge du Parc. Bastien le junior, et cadet des Amalric, reste fidèle à la plus haute marche. Quant à Yolande (Culié), malgré la complicité d’un lièvre (bonjour les chevilles) au km 9, et surtout au terme d’un sprint homérique, elle loupe le podium des vétéranes 2 de 30 secondes. Pas de douche autorisé, car le boss – qui, en ce jour de France-Suisse (football) avait été un car de supporters à lui seul –  voulait régaler aussitôt avec des chips de la montagne. Mais ce sera pour une prochaine fois, car l’organisateur avait prévu des poulets. Et de ceux qui donnent la patate : ils n’avaient que des pattes. Avec ça comment ne pourrait-on courir encore plus vite ?

Bossuc, 24 juin 2014

Résultats :

  1. Kader Mamou, les 10 km en 38’12

10. Yohann Girabancas 41’06

24. Bastien Amalric 44’37 (premier junior)

26. Yannick Biau 44’45

39. Fabien Amalric 46’16

91. Yolande Culié 57’27

92. André Suc 57’30

97. Sonia Bardy 58’24

111. Céline Bouquet 1h04’15

(119 arrivants)

10 km L’Equipe de Paris

10 km l’Équipe : 16 000 concurrents, et moi, et moi et moi…

 

Paris, dimanche 15 juin, ligne de départ. Enfin, façon de parler : le portique est bien à 300 mètres.

Ce coup-ci, je suis arrivé trop tôt : plus d’une heure avant. En métro, direct depuis l’hôtel PTT, sans survêt’ et sans bagage. Avec une bouteille d’eau et le flyer (maintenant, ils appellent comme ça le prospectus de présentation de la course). Mais sans lunettes. Si bien qu’après m’être échiné à déchiffrer les plaques de rue en sortie de métro, je m’échine tout autant à regarder les rues mentionnées en minuscule sur le schéma du flyer. Finalement ça sonne bien : le flyer. Fla hier, flagada demain. Pfff.

J’ai fait comme les autres : le tour du pâté d’immeubles. Avec des accélérations courtes. Pas s’user quand même. Puis je campe devant Beaubourg : le jour où j’aurai besoin de tuyaux, je reviendrai ici. Là, tu ne peux pas les manquer : bien visibles, des rouges, des bleus. Allez, faut rejoindre le sas des 48 minutes. C’est l’objectif. Ambitieux, car j’ai moins la patate qu’à Castres, où je m’en suis approché à 10 secondes. Et il fait déjà chaud sur le pavé de Paris.

Oups, mais c’est que des jeunes tout autour. Qu’est-ce que je dois faire rustique au milieu ! Heureusement que je n’ai pas pris le maillot de Lacaune (quelle contre-publicité sinon). Tandis que là : maillot noir floqué « Stargate », ça déchire grave, non ? Allez, se noyer dans la masse. Ah non, je ne pourrai pas. Autour, ils sont casqués, cordonnisés, brassardisés. Index et pouces vont bon train sur les tablettes… J’en reste chocolat. Tiens, celui-là, il parle (à qui ?) et écoute en même temps. Faudra que je demande à Alban comment ça se fait. Oh ! Et puis non, je risque de pas comprendre, tant pis. Faut laisser couler maintenant. Justement Alban, le fiston, où il est celui-là ? Encore heureux : il reste plus grand que la moyenne, sinon le chercher dans cette foule… Non, pas de Junior (26 ans quand même) à l’horizon. Toujours à l’heure et jamais en avance, comme d’hab. Mais le temps passe, vite. Ah si, il arrive là-bas. Là-bas de l’autre côté du boulevard. Hey, hey, hey : mais il ne me voit pas, il cherche pourtant. Ah un grand geste : ça y est enfin. Après, on se verra après : la course va partir. Il a l’air d’acquiescer. On avance un peu, puis on piétine à nouveau. Ah non, ça fait trop « Exode ». Depuis Noël que je ne l’ai pas vu. Je tente un mouvement de glissement latéral. Manœuvre réussie : smack, smack. « Comme je suis content de te voir ! Surtout que ça ne va pas durer. On se retrouve devant la statue de la République ? Parce que, en course, malheureusement, je n’ai pas d’yeux derrière la tête… ̶ Ha, ha, ricane-t-il, je vois que l’on peut être V3 et continuer à naviguer dans l’imaginaire, voire l’irrationnel. »

Allez, c’est à nous. Départ tambour battant, malgré quelques crochets durant le premier kilomètre pour éviter les faibles d’allure et de jugement. J’avance, mais il fait chaud. Tant pis, faut tout donner dès le début. Après, on compose. Après la gare de Lyon (toujours à Paris), au km 3, léger frottement d’épaule. C’est Junior. « Ah, bravo ! Fonce ! De toute façon, on se reverra… ̶  Sûr, sûr. dans une heure. » Et il s’éloigne mètre par mètre. Accroche-toi V3. Allez, c’est jouable. Au km 5, il ralentit pour prendre au vol une boisson. C’est suffisant. Gros effort, puis pimpant (en façade), je lui frappe à l’épaule : « Coucou, c’est encore moi. Toujours content de te voir. » Peu après il me redouble, définitivement. Seul, me voilà seul. Km 6 ? Pas plus ? Je paye la note des fiers-à-bras durant un kilomètre à six minutes (à vue de nez). Puis je me refais la cerise. Et surtout le mental. Mais elle est où, cette satanée Bastille ? Après, je vois bien la distance qui reste : j’ai été taxi ici-même. Mais, c’était il y a si longtemps. D’ailleurs on ne repasse pas à la Bastille. Et le portique d’arrivée, ce n’est pas ça là-bas ? Le voir, ça m’aiderait à ne pas capituler. Non, c’est un building. Peut-être qu’ils n’ont pas fait de portique au final ? De toute façon, la place de la République est bien au-delà de la ligne. Ah si, là-bas, enfin. Allez, fonce ! Bouh, j’en peux plus. Mais il ne faut pas qu’ « ils » me doublent. Pas maintenant. Enfin, pas trop… Pas tous.

 

Je finis dans le bon créneau horaire, comme Alban. Je lui rends 1’30″. J’accepte très bien, le reste est spectacle. Et suis content pour lui, peu entraîné après un accident de ski en mars. Puis, surtout, nous « referons le match » en ce dimanche de fête des pères, et même le lendemain. Et, comme lui, je suis heureux d’avoir participé à cette course. Mais, outre familial, le but principal de cette escapade n’était pas l’épreuve sportive. Ni cette rédaction, demandée par le boss, et que je serai peut-être le seul à lire, forcément, jusqu’au bout. Mais une dictée, la veille (finale des Timbrés de l’orthographe). Mais, entre Châtelet et République, je n’ai reconnu aucun de mes concurrents du samedi. Vive la compét’ !

Bossuc, 19 juin 2014

  1. Thierry Guibault en 30’28″

4843. Alban Suc en 48’12″

5890. André Suc en 49’43″

(16 189 arrivants)

 

 

Le Lion, roi de la…bruguière

Je ne cherche pas à voler la vedette au lion, donc je lui laisserai narrer sa formidable course.

Aujourd’hui pas âme qui vive au rendez-vous de 6H30 chez Ricou. Les jeunes ont bossé tard, ou bringué tôt!!! C’est donc le lion et Cyrille, accompagnés de Marie qui sont allés peupler le peloton de coureurs du côté d’en Laure.

La suite vous sera racontée par le lion en personne, qui comme chacun le sait a gagné le trail de la piste jaune.

Yohann G. sur le 10Km, s’est…….perdu. BIENVENU AU CLUB DES BOULETS (ça commence à faire beaucoup).

Ces 2 lignes pour mettre en ligne les photos et une vidéo du podium.

En attendant de lire l’artiste…

Cyrille

Trail de Bédarieux : sur des sentiers de sanglier

« Et alors, tu reviens de la guerre de 14 ? » Au vu de ses bras et genou droits sanguinolents, Michel Madariaga, docteur passif (retraité) de la Salvetat réagit ainsi à l’arrivée d’un concurrent « patounetsant » (marchant en traînant les pieds) vers le ravitaillement. « Non, je suis tombé cinq fois, » se lamente André Suc. « Eh bien, ironise Alain Valette, hyperactif de Lacaune, tu peux entamer la litanie : » Je, Suc, tombe pour la première fois ; je, Suc, tombe pour la deuxième… » Dépité par aussi peu de miséricorde, le Bossuc va noyer son chagrin dans des boissons américaines, tandis que les prestataires du serment d’Hippocrate, pas hypocrites pour un sou, continuent à commenter leurs exploits. Relatifs, même si Michel M., déjà en tenue de sexagénaire moyen, peut se prévaloir d’une performance haut de gamme sur le petit trail de 8,5 km.

Tout avait commencé deux heures et demie plus tôt, à la Tuilerie de Bédarieux. Au micro, l’animateur Stéphane Taillades met le feu, sono à fond. Deux attitudes pour les 180 concurrents du 21 km : la fuite pour retrouver au plus tôt le silence minéral du causse, ou la complaisance dans cette orgie de décibels. C’est pour la deuxième solution qu’opte Yannick Biau. Parti très prudemment, mais, au fil des sentiers de sanglier, le jeune peintre accroche plus d’un concurrent à son tableau de chasse. « Mais… il me semble que j’en ai doublé certains deux fois. Est-ce bien normal ? » commente-t-il à l’arrivée, dans un nuage de fumée. Cyrille, pour la deuxième des trois compétitions qu’il enchaîne en moins de six jours, a trouvé que le tracé de ce trail foisonnait de difficultés (tiens, tiens). Mais visiblement, il n’y a pas grillé toute son énergie : « Hey ! Vous savez que j’ai une famille, moi ! » Et tous repartirent dare-dare vers Lacaune, dans une voiture dont le coffre, renfermant à l’ordinaire des mallettes de médecin de campagne du XIXe siècle, s’était enrichi de produits comestibles (sans effets secondaires) issus de la coopérative du Caroux.

Mais où était donc passé le roi Lion (Lionel Gros) ? À l’aller, le carrosse, à tôle décapotable, était allé chercher messire au pied même de la Tour, dans son fief de Boissezon-de-Masviel. Mais n’oublions pas que Son Excellence est aussi vicomte de Béziers. Dès son passage sous le dais final, sa favorite était venue le chercher pour le conduire sur ses terres d’origine. Pour passer, peinards, le restant de la journée auprès de la reine douairière. C’est du moins ce qu’imagine le menu peuple, puisque le lion, toujours le plus rapide des animaux de la jungle, était déjà en fuite à l’arrivée des autres Lacaunais.

Résultats

  1. MARTIN Baptiste en 1h42’09″…

9. Lionel Gros en 1h51’39″

40. Yannick Biau en 2h05’56″

88. Cyrille Jacquemin en 2h19’42″

95. Alain Valette  en 2h21’27″ (sous licence d’Éric Cambon, blessé)

108. André Suc en 2h25’36″ (171 arrivants).

Bossuc, 27 mai 2014)

 

Ronde Aiguefondaise

En raison d’un manque de temps et de compétence « prosatrice » (ndrl: Dédé et Le Lion), voici un bref résumé de la Ronde Aiguefondaise.

Sale temps pour cette 6é édition, des trombes d’eaux tout au long des 10,6km. Cette pluie aura l’avantage de rendre le parcours plus technique que par temps sec. Patauger dans la bouillasse, quel bonheur!! A ce petit « jeu » Bastien et Ricou se sont plutôt pas mal débrouillé. Bastien termine 38é en 49m03s et 1er Junior, malgré une erreur de parcours, faute d’avoir trop fait confiance à un compagnon d’échappée, il aurait obtenu un meilleur classement scratch. Quant à Ricou il termine 32é en 48m01s. Bravo les gars.

Foulées Stéphanoises des cerises

Des crises mi-figue, mi-raisin.

 

Le Mas de la Gleize (association de loisirs, et ancien nom de ce village) organisait ses 21e Foulées des cerises. Très bon accueil dans le village de cette vallée du Jaur, entre Olargues et Saint-Pons, et chambrée modeste (82 inscrits) sur la course pour adultes.

Parcours en trois boucles de 3,5 km, vallonnées, mélangeant goudron et sente, après un départ sur la voie ferrée désaffectée Bédarieux-Mazamet (voie verte aujourd’hui).

Dès le coup de feu du chef du village, Yohann (Girabancas) qui avait bien fait chauffer la machine, mit plein gaz. À la fin du premier tour, il se trouvait déjà en seconde position, lorsque son moteur s’emballa. Après l’arrivée, il résume : « Inexplicable. Je ne me suis pas senti bien du tout à l’entame du second tour. Je regarde le cardio : alerte rouge au niveau des pulsations. Alors, stop : j’ai relâché. J’ai trottiné, mais, en fin de compte, je n’ai pas retrouvé de bonnes sensations. Et même pas sur les derniers hectomètres, montants vers la banderole d’arrivée, où j’ai quand même repoussé l’attaque de deux poursuivants. » Malgré cet avatar, Yohann, en « trottinant » (comme il dit) termine 12e  en 44’ 45″. Et même pas de cerises pour lui adoucir la déception : elles étaient vertes.

Pas de cerises non plus pour Yannick Biau, mais… la guigne. Une petite faiblesse au genou ces derniers jours. Et sur ce parcours pas si facile, où même les poids légers « cognent » sur le goudron dans les descentes, cela ne pardonne pas : Yannick, raisonnablement, a décroché son dossard à la fin du premier tour. Sûrement un peu de travail dans les prochains jours pour le docteur et vice-président de Lacaune qui, lui, a éliminé la concurrence. Bien sûr c’est un échec pour les deux compères, mais comme ces deux jeunes ont la force de récupération de leur âge, nous les retrouverons sur le terrain avec la joie réciproque de voir émerger et s’imposer une nouvelle vague. La bienvenue à St-Étienne d’Albagnan plus que nulle part ailleurs : 37 des 78 arrivants avaient 50 ans ou plus…

Pour Lacaune, le vieux de service se nommait Suc (non, pas le bon, Jean-Philippe, 3e ; mais le beau, André). Et il a fait le job : 34ème en 52’59″ (l’objectif était-il de 53’ ?). Et – quelle perf ! – troisième des quatorze V3H. Nonobstant, le poids des ans est bien présent : le même 4 mai, mais en 97 (1997 tout de même), il bouclait la même épreuve en 45’59″, soit sept minutes de moins. À preuve que ce parcours l’inspire et lui convient : il y passe de plus en plus de temps !

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