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Ronde : stratégie et vélocité

Les présidents, ça ose tout, même la stratégie. Ainsi Éric Cambon, celui de l’ACL, avait imaginé combiner talents confirmés et plus modestes, afin de parvenir à faire couper la ligne à 32 Lacaunais dans le même élan. Succès mi-tigé, mi-raté. Ou, pour les plus optimistes, réussi à 50 minutes près.

Tous des jambons, mais prenons le cas des fumés, terminant 291e sur 366 arrivants. Même si Maria Jacquier leur a fait gagner quatre places, le paradoxe s’appelle Hugo Fabre : le meilleur des Lacaunais ! Et le plus jeune. Il a avalé 118 concurrents pour émarger à la 14e place de l’étape 3. Mais est incapable d’ingurgiter les 22 secondes qui lui auraient fait battre le record de l’heure. Les Frais (250e) ou plutôt les fraîches : pour accompagner ces filles (Anne-Sophie Troadec et la performante Manon Maury), Thomas Rul et Lionel Maffre ont navigué au mieux. Quant aux Vieux, ils ratent la victoire parce qu’ils avaient un athlète de seulement 63 ans dans leur rang. Pour autant être « jeune » n’est pas une maladie, sinon ça se soigne… avec le temps. Et puis l’intéressé, Marc Fabre, sympathique et motivé, est aussi performant : engagé sur le difficile parcours 4, il se met comme une serpillière pour leur faire gagner neuf places. Quant à Tonton Daniel, le doyen, outré, il a lancé aux militaires en treillis et rangers qui les doublaient sur le parcours commun : « Avant de vouloir défendre la patrie, il faudrait en respecter ses traditions !  » Et vlan, 1,60m pour 50 kilos et même pas peur…

Les crus vont aller crescendo, prouvant ainsi qu’ils n’étaient pas… cuits : Véronique Calas, Yolande Culié, Vincent Duvernay puis, clôturant en apothéose, Anthony Valette. Idem pour le Trivallois Jérôme Bernat (équipe des Raideurs de la gentiane, 166e au final), qui fermera avec brio le chantier ouvert par les Garenq’boys Grégory Rascol et Geoffrey Roques. Quant aux 160e, les toulou’zinzins, ils sont à moitié Lacaunais, naisnais grâce à leurs deux plus performants z’éléments mentsments, les Da Silva frère et soeur. Ensuite, c’est du serré. Pour les « avec os » partis sur un rythme fort élevé (38e) avec Jean-Philippe Suc, ses comparses ne pourront digérer le tempo : ils s’étioleront peu à peu (150e). Tout l’inverse pour les « sans os » : les dames Bardy n’avaient certes pas démérité, mais que dire des Cambon fils et père : ils propulseront l’équipe au 145e rang. Quant aux Rascoulet (141e), Stéphanie et Nicolas s’entendront comme des Barrols en foire pour maintenir le rythme imposé par Oncle Jean (le Picsou du club). Restait à Tristan à… mettre le feu (après l’avoir éteint dans la nuit avec ses amis pompiers). Mais, en cette journée pluvieuse, les gagnants sont : les jambons secs (111e, et donc trois fois n°1), bien lancés par Silvère Assié. En suivant Dominique Tichit et Tatiana Devic flirtent avec la 200e place. Restait à Christophe Tichit à finir le travail. Et de belle manière : 58e sur le parcours des as.

Il est désormais demandé à tous ces protagonistes de maintenir le tempo jusqu’à la 39e édition de la Ronde, pas trop givrée depuis quelques années. Pour faire encore mieux !

Jogging téléthon à Murat

À Murat sur Vèbre, ce samedi 23 novembre, c’est jour de téléthon (anticipé en raison d’occupation ultérieure de la salle pour d’autres animations). Rendez-vous à 14 h dans la salle du Petit Train pour un départ commun aux deux parcours : 4,5 km et 16,5 km. Pas de surprise : ce sont les deux circuits de la course des « Foulées de saint Jacques ». Goûter et possibilité de douche sur place à l’arrivée. Alors, sans réservation ni inscription, n’hésitez pas à vous mouiller pour la bonne cause !

Le téléthon ce sont aussi d’autres animations, en particulier une soirée conviviale (assiettes diverses et spectacle autour de majorettes, bourrées (danses bien sûr !) et country comme au Far Est (programme complet sur affiches ou site de la mairie de Murat).

Assemblée générale : cadets et juniors au top

« Quand nous partons en équipe, par exemple sur l’Aubrac, chaque occasion est bonne pour évoquer notre charcuterie… » Le président Éric Cambon ouvre ainsi la 29e assemblée générale de l’Athlétic-club lacaunais. Il est aussi la cheville ouvrière des « charcu’trails », courses locales. Une édition 2019 (1er septembre) remarquable : 444 inscrits sur le stade de la Balmette. Avec d’emblée une nouveauté jugée positive : la traversée du bourg. Même le trésorier Jean Rascol y retrouva son compte ce jour-là, dans un exercice qui, cependant, affiche un solde négatif au bout de l’an.

            Claude Sylvestre, entraîneur des enfants avec Mélanie Caron et Philippe Augé, retraça les performances de ses poulains. Motivés pour la compét’ – comme les parents, de Lacaune, ou venus des « banlieues » (jusqu’à Anglès et Saint-Sever d’Aveyron) pour les accompagner au loin – mais la position excentrée de Lacaune reste un handicap. Courir, sauter, lancer : ce sont aussi les gammes hebdomadaires dans le confort de la salle des sports, le samedi de 10 h à 12 h, avec complément possible le mardi soir. En marge, la section baby (3-5 ans) draine les sportifs de demain. À noter que la poussine Peppa Victoor tombe le record du 1000 mètres.

Piste, cross, trail et route

            Outre ses conseils aux vétéranes loisirs, Patrick Cavaillès a sous son aile cinq jeunes en phase de bonification de leurs aptitudes : les cadets Antoine Azam (56’49 aux 400 m) et Maxime Fabre (premier au récent cross de Lescure) et les juniors Guilhem Rouquette, Anthony Di Rinaldo et Éva Nègre (moins de 45’ aux 10 km de Castres). Après le long voyage vers Vittel en 2019, l’objectif n° 1 de l’hiver est le national de cross à Montauban. Ce sera en mars 2020 pour clôturer, en solo ou avec les copains du Tarn Sud Athlétisme, une saison d’hiver prometteuse. Pour les courses hors stade du Parc du Haut Languedoc, les rois de l’infanterie 2019 sont Jean-Philippe Suc et Hugo Fabre, tandis que le vétéran M5 (61-65 ans) Marc Fabre fait de la résistance active (5e).

            « Vous êtes nos ambassadeurs. » En clôture, le maire Robert Bousquet confirma les propos d’Éric Cambon. Et, devant ses doléances, précisa que quatre chauves-souris au pedigree particulier entraveraient, biodiversité oblige, durant plus d’un an encore le passage des bull-dozers dans le tunnel. Quant à ajouter une aile de stockage commune avec le rugby au bâtiment céans, ce sera possible sur études de dossier. En suivant, comme les 78 athlètes de l’ACL sont à l’aise dans leurs baskets, ils oublièrent la diététique, au moins pour ce soir du 16 novembre : soupes au fromage et pâtisseries à gogo.

(clichés Jean-Jacques Jacquier)

Sorèze : Allons enfants dans la prairi-ie…

Lundi 11 novembre 2019, les Lacaunais sont allés défier l’ennemi lors d’opérations extérieures (Opex). Avec succès pour les vétérans, surtout les vétérans 5.

Petite précision : dans sa grande générosité, la Fédé a généralisé, y compris aux courses sur route, les tranches d’âge par cinq ans. Soit V0 (vétéran 0 ou M0 comme Master) pour les 36-40 ans, V1 pour les 41-45 ans, V2 pour les 46-50 ans, etc. Si bien que Jean Rascol, fringant sexagénaire, est désormais… V5 ! Et de surcroît, premier de sa catégorie sur le 10 km. Mieux encore : la concurrence n’a pas osé se présenter… Même caté pour Marc Fabre sur le 19 km, et même place – la première – cette fois devant une petite colonie. Voilà qui vaudrait bien une Marseillaise.

En ce jour de commémoration de l’armistice, Hugo Fabre se souvient sans doute du moment où, en visite touristique à Paris, il était passé au bon endroit au bon moment : à 18 heures devant l’Arc de triomphe. Encore enfant, il avait été choisi par les autorités pour ranimer la flamme sur le tombeau du Soldat inconnu. Ce présent 11 novembre, il a délégué cette tâche au président Macron. Car Hugo, ayant encore des séquelles d’une blessure, voulait malgré tout remonter au front pour préserver son territoire de représentant sportif majeur dans le Parc du Haut Languedoc. Avec tempérance dans les premiers hectomètres. Puis, foin des planqués de l’arrière, il est passé à l’offensive dans les bois escarpés, en suivant un itinéraire parallèle à la monotrace. Une stratégie payante qui lui a permis de contourner l’ennemi pour atteindre en position favorable les cimes, afin de porter son regard sur la ligne blanche des Pyrénées. Hugo sera le premier Espoir à défiler dans la ville. Juste devant un autre homme du rang : Christophe Tichit, obnubilé il est vrai par la chasse à ses… amis les champignons : « J’en ai vu en passant. À mon avis ils sortent toujours. » Nous sommes sur le 19 km, et le farouche départementaliste (dossard 81) Jean-Philippe Suc avait déjà conquis la ville depuis cinq minutes. Mais à la guerre comme à la guerre, J-P a dû cependant baisser pavillon devant un autre vétéran 4. Il a donc perdu une bataille. Mais pas la guerre : c’est lui qui a conquis le plus de points tout au long des courses du Parc 2019. Ce raid de 19 kilomètres : une distance inédite pour Joaquim Luis. Mais, hors d’un épisode où il est parti les pieds devant (glissade), il s’en est tiré à son avantage. Lui, comme il le contait dans le char de retour (une automotrice pouvant circuler selon la nécessité sur trois, ou quatre roues) a choisi résolument, après une enfance portugaise, la république française pour bannière. Quant à André Suc, il est tombé au champ. D’honneur ? Pas tout à fait : il a glissé sur une bouse, et s’est affalé face contre terre comme le Dormeur du val. Pas de trous au côté droit (ouf !), juste quelques éraflures au coude. Tragique pour le garçon vacher qu’il fut dans sa jeunesse.

Revenons sur le 10 km. Là, Tatiana Devic termine à quelques hectomètres du trésorier de l’ACL, c’est dire si elle signe une performance de bonne facture. Quant à Dominique Tichit, elle qui aspire à trottiner dans toutes les côtes, a dû s’adapter sans doute au train des marcheurs. Elle termine à la charnière des 2/3 des concurrents. Augustin Cambos, lui, se moque du tiers. Mais pas du quart : il arrivera de justesse dans ce premier quart (19 km).

Nous retrouverons les meilleurs représentants lacaunais de l’infanterie régionale prochainement pour l’attribution de rosettes (et de jambons) à Saint Amans Soult, dans le cadre du challenge du Parc. Parmi ceux qui accumulent le plus de citations à l’ordre de la passion : Jean-Philippe Suc, Hugo et Marc Fabre…

L’Oritrail 19 km : 1.Romain Barthès en 1h 40′ 23″… 26. Jean-Philippe Suc 2M4 en 1h 59′ 30″… 46.Hugo Fabre 1Espoir en 2h 05′ 03″… 49.Christophe Tichit… 59.Augustin Cambos… 91.Marc Fabre 1M5… 146.André Suc… 157.Joaquim Luis… 238 arrivants.

L’Oritrail10 km : 1.Jonathan Coufourier en 54’20″… 62.Jean Rascol 1M5 en 1h 16’52″… 69.Tatiana Devic 3SF126.Dominque Tichit… 178 arrivants.

Lamalou : les Suc aiment la castagne

          Il semblerait que les coureurs de l’ACL sont moins vaillants qu’avant, il y a deux ou trois ans ? En tout cas, ils se précipitent beaucoup moins sur les courses du Parc. Ils étaient donc seulement deux sur les 23 km, et aucun sur le 10. Certes, il y avait des célèbres « entrées maritimes », mais de mon point de vue j’ai trouvé la pluie douce à mes bras nus. Et comme dit le maire de là-bas « Lamalou est une ville d’eaux » (ça peut marcher à Lacaune aussi).

Jean-Philippe, le bon Suc, ne s’en laisse pas compter. Au moins dans sa catégorie (M2). Enfin, sauf exception : « Dans une portion de descente un peu scabreuse, un V2, il s’appelle Assemat, m’a doublé avec autorité. Qu’est-ce que je pouvais faire : le suivre et me rompre les os ? » Jean-Philippe a déjà un pied dans le marathon de Toulouse, dimanche prochain. Bon courage, car même si le dénivelé n’était pas dantesque, et les pentes en général embrayables au (petit) trot, il faut quand même quelques jours pour gommer les effets des castagnes. Quant à moi, le moins bon des Suc, je me réjouissais d’avance : pas d’Édouard, ni de Pascal Gonthier, ni de Marco (où est-ce qu’il est passé celui-là ?), donc un boulevard pour être champion V3, enfin ! Eh bien, non, il y a des païbassols qui au lieu de jouer à la belote comme tous les vieux de leur âge, tiennent la route, ou plutôt les chemins. Perso, j’ai bien apprécié ce parcours, sans difficulté créée de toute pièce, et où je pouvais regarder mes pompes sans scrupule (épais brouillard), mais que la fin fut longue (et indécise avec un jeune mais résistant concurrent) pour revenir au casino ! À noter quand même, et je ne m’en réjouis pas : dans le top 10 de ce trail des castagnes, il y a quatre V2 (et au total 9 V2F sur 85 arrivants). Vous voulez plus fort ? D’accord ! Sur le 10 km, dans le Top 10, figurent 2 V3… Heureusement que le jeune et fringant Romain (Barthès, 23 ans) joue, et gagne (une fois de plus).

Lamalou (Trail des castagnes, 23 km)

  1. Romain Barthès en 1h 52’ 19… 8. Jean-Philippe Suc (2M2) en 2h 11’ 47… 51. (quel pastis !) André Suc en 2h 38’37 (3M3) (85 arrivants).

Millau : 100 km avec les stars

« Où que tu sois, Dieu te voit. » Cette sentence énoncée, lors d’une leçon de catéchisme, par M. le curé de Paulinet (Tarn) fait souffler sur l’enfant à qui elle s’adresse un vent de panique. Pire que dans les romans les plus noirs de science-fiction. Il en est tétanisé…

Le monde de l’image

Soixante ans après, il s’en souvient encore, même si ça ne l’a pas empêché d’endosser des initiatives variées, il est vrai règlementaires le plus souvent. Aujourd’hui dans le peloton s’étirant sur le ruban d’asphalte de Millau à Peyreleau, Dieu ayant moins d’influence, les hommes ont pris le relais : selfies, vidéos sous toutes les coutures. Et si les images ne suffisent pas, on rajoute textos, SMS, nouvelles instantanées : « Je suis au km 3 ; au ravito de Rivière ; le soleil vient de percer la couche de nuages… » À la façon dont ils doivent (ou s’imaginent ?) intéresser leur public, sans doute sont-ils des stars. Ce n’est pas le cas d’André Suc, pas cette année. Il est vrai que c’est un grand taiseux, encore plus en course. Pourtant, fort de sa grande expérience, il se croit autorisé à servir de mentor à Augustin (dossard 950), un campagnard palois novice sur la distance, au moins sur le goudron.

Trente-cinq, trente-six minutes au 5 km, voilà qui assure 12 h au final. Sinon, il se rabattra sur 12 h 30. Voire 12 h 54, pour battre le temps de 2018. Jusqu’au km 25, ça roule sans prêter attention. Km 30 : ah ! deux, trois minutes « de trop ». Faudrait pas trop lâcher maintenant. Km 35 : on est revenu dans les clous. Suit cette interminable approche de Millau. On va voir : s’il passe en 5 heures au marathon, toutes les éventualités sont encore possibles. Ne pas marcher surtout. Même dans la lente remontée vers le Parc de la Victoire ; de l’autre côté, ça ira tout seul pour redescendre. Dans le Parc, il entend des bourdonnements… le voisinage sans doute. Et, signalé par le speaker tarnais, est bien heureux d’arriver au comptoir du ravitaillement pour s’agripper, davantage que pour s’abreuver ou se restaurer, paramètres non négligés jusque-là.

Le « mental » aussi vieillit

    Trois ou quatre minutes plus tard, déjà 15 h 10. Faut y aller maintenant. Il marche, tranquille pour le moment. Et même un peu plus tard, à 15 h 15. 15 h 20 : itou, et le temps ne passe pas. Le pont Lerouge. Le km 45. Creissels. Sur l’allée d’en face, revient un athlète. Puis un autre, le regard ailleurs. Le soleil qui sort de plus en plus souvent, de plus en plus brûlant. Au-dessus des genoux, les muscles semblent comme enserrés dans des freins de remorque agricole. Et la jonction fémur et hanche (droits) qui manque d’huile. Le viaduc se dresse, si loin… À ce rythme, c’est un retour à Cabannes à 3 h 00 du matin. Et Gisèle (épouse et conductrice retour) qui est au cinéma.

Pas revu depuis une quinzaine de kilomètres, le Palois débouche de sa petite foulée : « Alors, ça va-t-il ? – Pas terrible, je crois que je vais abandonner… » Auparavant, je lui avais fait un laïus sur l’intermittence de la condition physique : durant les périodes de fatigue et lassitude extrêmes, il faut s’adapter, ne pas forcer son allure. Et un quart d’heure (ou un peu plus) après ce coup de bambou, la forme (relative) et l’envie revenaient. Il n’est pas au mieux, lui non plus. « Allez, courage ! » lui lancé-je, et ce sera notre dernier échange verbal. (Il finira en 14 h 45).

Ravito du km 96, …dans le sensdu retour : « J’abandonne. Puis-je vous laisser le dossard, ou dois-je le rendre à Millau ? – Ca va, monsieur ? Ou vous voulez que j’appelle un secouriste, ou la masseuse ? …La navette alors ? » Non, je rentrerai à Millau à pied, tranquille. Et discret, par égard aux concurrents en route pour la deuxième boucle. Car, avec mon débardeur de club, l’on pourrait encore penser que je suis un « athlète ». Où est la faille : canicule anti-entraînements, dispersion d’activités, insomnies partielles, 3 ou 4 kilos en plus, mauvaise adaptation des objectifs ? Autour de la montagne surplombant la ville, les deltaplanes tournoient. Ce matin, plus haut dans la vallée, c’était une compagnie de vautours. Eux, c’est sûr, ils nous auront la peau. C’est juste une question de temps.

Des athlètes admirables

17 h 30. Sur un banc, en face de la mairie et d’une possible sortie de cinéma, les pieds à l’air : « Bravo, bravo ! » Entouré de cyclistes, Hervé Seitz arrive, radieux. Les petits de l’école d’athlétisme vont ensuite l’accompagner, dès l’entrée dans le parc de la Victoire, jusqu’à la banderole. Une vraie star : quatrième victoire ici-même.

17 h 40, même banc. Un couple de vieux Millavois interroge : « Il est passé le premier ? », puis s’assied. Quelques échanges après, l’homme de 87 ans reprend : « Ah, de Lacaune. Le pays de la charcuterie. Murat aussi. Et aussi Moulin-Mage… Ah, c’est sur cette commune que vous habitez ? Mais il y avait bien un facteur qui était passé à la télé ? » Je vends la mèche un peu trop tôt. Et le vieux en m’examinant un peu mieux de reprendre : « Ah oui, maintenant que vous le dites, vous lui ressemblez…« Ce soir, à cause des 100 km, il aura raté une émission (Questions pour un champion) « qu’il ne manque jamais ».

Quant à André Suc, il faut bien se rendre à l’évidence : c’est une star. Oui, mais ça, c’était avant !

Murat : Romain Barthès n°1

Cinq chiffres avant la virgule, tous des « 1 » : ainsi gagna romain Barthès. Mais nous sommes dans l’espace-temps : 1h11min11s. Une nouvelle ? Pas vraiment, le jeune Brassagais assurant les reportages en direct. La chaleur de ce dimanche 15 septembre sur les chemins dénudés montant au Cangrède lui imposant un arrêt fraîcheur au ravitaillement sis à 1030 m d’altitude, il dut cependant bagarrer pour en imposer ensuite à l’Albanais Yohann Camps.

Au-delà, les coureurs arrivent, le visage marqué par un ultime effort : la montée des marches. Même si là, ils sont soutenus par des bambins enthousiastes. Fourbus donc, et échelonnés, sauf un duo franchissant la ligne en même temps : le vétéran Pascal Gonthier et le local Lionel Gros. Ce dernier a l’avantage de connaître le parcours mieux que quiconque : avec son camarade Didier Piasco, il l’a balisé la veille. Un tandem qui avait du reste « pensé » cette boucle après la squelettique participation (42) de 2011. Présentement, avec 75 engagés, c’est le seul bémol retenu par le Comité d’animations organisateur, dans une 21e édition marquée par le succès de la visite du patrimoine (au musée des statues-menhirs cette année) concluant la journée. Et aussi par la participation des moutons de Candoubre, sans doute ayant eu écho de « Foulées bergères ». Mais eux ne s’étaient pas équipés de dossards…

Direction Murat sur Vèbre

Murat, c’est la prochaine course en Parc du Haut Languedoc. Coureurs, coureuses, rendez-vous le dimanche 15 septembre, pour Les Foulées de Saint Jacques. Soit 16,5 km (avec 500 m. de dénivelé) de chemins divers et variés d’abord (sur 6 km) réservés aux pèlerins de Compostelle. Ensuite, les bipèdes marcheront sur les traces des quadrupèdes (brebis, vaches, faune sauvage…), tout en s’élevant en haut de trois côtes, histoire de bénéficier du panorama.

Au final (comme en 2018), après la traversée de la prairie centrale, il faudra monter les marches conduisant au Palais des Festi… je veux dire à la salle du Petit Train. C’est là que tout à commencé : la course à 10 h, les inscriptions (ou retrait des dossards des préinscrits) à 8 h.

Si un lecteur coureur ACListe sait se servir des réseaux sociaux, qu’il en use sans réserve pour la com des Foulées de st Jacques. Merci

FSJ.Murat.19-001

Foulée vabraise : tournicoti…

Course ludique ou d’animation proposée par l’association des commerçants vabrais, l’épreuve a réuni 26 amateurs, des environs essentiellement. Les Suc, dopés (par les résultats de la veille à Labruguière), croyaient encore rafler la mise, mais ils ont dû se contenter de la place de dauphins. Tournicoti tournicota dans les rues de Vabre, avant de se diriger vers la ferme équestre (au grand trot) de la Mouline, puis retour par la voie ferrée (enfin anciennement, de 1905 à 1962), avant qu’une montée en monotrace n’interrompe le train pris dans la vallée. Puis tournicoti tournicota dans les rues et faubourgs du village. Le régional de l’étape Jean-Philippe (demeurant au bourg) a dû s’incliner, dans un contexte où deux athlètes quinquagénaires ont creusé rapidement un inexorable écart sur leurs poursuivants.

La Foulée Vabraise (10 km)

1.Frédéric Proust. 2.Jean-Philippe Suc..(2M2). 10.André Suc en 55’57 » (2M3) (26 arrivants).

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