Le club n’ayant pas aligné sa jeune (et talentueuse) génération (Maxime Fabre, Guilhem Rouquette, Antoine Azam…), ce sont les vieux Masters 3 (+ de 60 ans) qui ont fait le show (podiums) lors de cette 37ème Ronde givrée du Sidobre.

Notons au préalable le lien intergénérationnel de l’équipe féminine – qui a tout de même laissé 100 teams toutes catégories derrière elle -, un périple ouvert par Mamie Yolande Culié pour se clore par la juvénile Tatiana Devic, en passant par les médianes Sonia Bardy et Dominique Tichit. Mais revenons à nos antiques athlètes. La victoire des « Vieux Gens bons sans os » ne fut, semble-t-il, qu’une formalité : 40 minutes d’avance sur leurs dauphins. Ainsi Jean Rascol signe pour son entrée dans cette tranche d’âge une performance de bonne facture (il est trésorier…), tout comme les sexagénaires confirmés Marc Fabre et Édouard Meiler. La palme revient au Salvetois Michel Madariaga (qui en moins de 48 minutes pour 10,3 km est 89ème toute caté) : il est vrai qu’il y a environ 70 ans qu’il connaît la façon de s’arracher au mieux à l’attraction terrestre. Avec leur cachet, gageons qu’ils pourront désormais se munir de sonotones plus performants, car l’animateur Philippe Aubert dut s’employer quand le temps fut venu de leur faire comprendre qu’ils devaient rallier le podium. Pour le coup, l’équipe Master3 bis (Vieux Jambons, tout court) fut plus réactive, ayant compris d’emblée que, sur 420 équipes s’alignant au départ, si trois seulement étaient « master3 », ils avaient quelque chance, exploits de terrain ou pas, que la tribune leur tende les bras.

Signalons la valeur intrinsèque des « Jambons gras » (avec du bon cholestérol donc). Alain Valette, Guillaume Yeddou et le Salvetois Simon Gary, bien lancés par Bastien Amalric (15ème) arrivent 27ème au scratch. Avec donc un papy Alain (64 ans à la Chandeleur) transcendé, même s’il se définit lui-même comme le « maillon faible ». Notons à la volée le passage remarquable sur la ligne de Tristan Rascol, mais dans un ordre que la machine mit un certain temps à comprendre (athlète, basket, puce : dans le désordre sûrement). Et mettons en exergue l’excellente ambiance de ces sept équipes managées par le boss Éric Cambon. Gratitude particulière aux Lacaunais de coeur ou d’adoption Nordine Bacha, Édouard Meiler, Simon Gary et Michel Madariaga.

Et que cette sérénité sociale fait du bien dans un monde qui marche sur la tête : les giboulées de mars avaient lieu en ce 27 janvier… Quant aux intellectuels économistes du club, certes contents de la qualité de l’accueil des Coureurs de Fond de Castres, ils revendiquaient ou plutôt « roumégaient » car, selon eux, l’organisateur ne participe d’aucune manière à la lutte contre l’inflation. Et ceci alors que les 28 coureurs,euses avaient gambadé sans bourse délier ! En revanche, tout à leur honneur, même s’ils « avaient tout donné, rien lâché », ces athlètes (de Ronde) avaient eu la grandeur d’âme de ne pas demander la rétribution due aux intermittents du spectacle.

Classements (59,8 km avec le parcours commun de 700 mètres). 413 arrivants.

1.RRun Toulouse en 3h32’06.

27. Gras (Bastien Amalric, Alain Valette, Guillaume Yeddou et Simon Gary) en 4h29’19.

105. Secs (Hugo Fabre, Jérémy Cazals, Tristan Rascol et Anthony Valette) en 5h00’16.

121. Vieux sans os (Jean Rascol, Michel Madariaga, Marc Fabre et Édouard Meiler) 1M3  en 5h06’30.

166. Crus (Emmanuel Rodier, Philippe Augé, Nordine Bacha et Christophe Tichit)à en 5h19’07.

286. Sans os (Véronique Bardy puis Calas, Christine Rousset et Éric Cambon) en 5h43’53.

304. Vieux (Hubert Taru, Daniel Cambon, Patrick Durand et André Suc) 3M3 en 5h48’02.

314. Blancs (Yolande Culié, Sonia Bardy, Dominique Tichit et Tatiana Devic) en 5h51’37.