Courses Adultes

10 km L’Equipe de Paris

10 km l’Équipe : 16 000 concurrents, et moi, et moi et moi…

 

Paris, dimanche 15 juin, ligne de départ. Enfin, façon de parler : le portique est bien à 300 mètres.

Ce coup-ci, je suis arrivé trop tôt : plus d’une heure avant. En métro, direct depuis l’hôtel PTT, sans survêt’ et sans bagage. Avec une bouteille d’eau et le flyer (maintenant, ils appellent comme ça le prospectus de présentation de la course). Mais sans lunettes. Si bien qu’après m’être échiné à déchiffrer les plaques de rue en sortie de métro, je m’échine tout autant à regarder les rues mentionnées en minuscule sur le schéma du flyer. Finalement ça sonne bien : le flyer. Fla hier, flagada demain. Pfff.

J’ai fait comme les autres : le tour du pâté d’immeubles. Avec des accélérations courtes. Pas s’user quand même. Puis je campe devant Beaubourg : le jour où j’aurai besoin de tuyaux, je reviendrai ici. Là, tu ne peux pas les manquer : bien visibles, des rouges, des bleus. Allez, faut rejoindre le sas des 48 minutes. C’est l’objectif. Ambitieux, car j’ai moins la patate qu’à Castres, où je m’en suis approché à 10 secondes. Et il fait déjà chaud sur le pavé de Paris.

Oups, mais c’est que des jeunes tout autour. Qu’est-ce que je dois faire rustique au milieu ! Heureusement que je n’ai pas pris le maillot de Lacaune (quelle contre-publicité sinon). Tandis que là : maillot noir floqué « Stargate », ça déchire grave, non ? Allez, se noyer dans la masse. Ah non, je ne pourrai pas. Autour, ils sont casqués, cordonnisés, brassardisés. Index et pouces vont bon train sur les tablettes… J’en reste chocolat. Tiens, celui-là, il parle (à qui ?) et écoute en même temps. Faudra que je demande à Alban comment ça se fait. Oh ! Et puis non, je risque de pas comprendre, tant pis. Faut laisser couler maintenant. Justement Alban, le fiston, où il est celui-là ? Encore heureux : il reste plus grand que la moyenne, sinon le chercher dans cette foule… Non, pas de Junior (26 ans quand même) à l’horizon. Toujours à l’heure et jamais en avance, comme d’hab. Mais le temps passe, vite. Ah si, il arrive là-bas. Là-bas de l’autre côté du boulevard. Hey, hey, hey : mais il ne me voit pas, il cherche pourtant. Ah un grand geste : ça y est enfin. Après, on se verra après : la course va partir. Il a l’air d’acquiescer. On avance un peu, puis on piétine à nouveau. Ah non, ça fait trop « Exode ». Depuis Noël que je ne l’ai pas vu. Je tente un mouvement de glissement latéral. Manœuvre réussie : smack, smack. « Comme je suis content de te voir ! Surtout que ça ne va pas durer. On se retrouve devant la statue de la République ? Parce que, en course, malheureusement, je n’ai pas d’yeux derrière la tête… ̶ Ha, ha, ricane-t-il, je vois que l’on peut être V3 et continuer à naviguer dans l’imaginaire, voire l’irrationnel. »

Allez, c’est à nous. Départ tambour battant, malgré quelques crochets durant le premier kilomètre pour éviter les faibles d’allure et de jugement. J’avance, mais il fait chaud. Tant pis, faut tout donner dès le début. Après, on compose. Après la gare de Lyon (toujours à Paris), au km 3, léger frottement d’épaule. C’est Junior. « Ah, bravo ! Fonce ! De toute façon, on se reverra… ̶  Sûr, sûr. dans une heure. » Et il s’éloigne mètre par mètre. Accroche-toi V3. Allez, c’est jouable. Au km 5, il ralentit pour prendre au vol une boisson. C’est suffisant. Gros effort, puis pimpant (en façade), je lui frappe à l’épaule : « Coucou, c’est encore moi. Toujours content de te voir. » Peu après il me redouble, définitivement. Seul, me voilà seul. Km 6 ? Pas plus ? Je paye la note des fiers-à-bras durant un kilomètre à six minutes (à vue de nez). Puis je me refais la cerise. Et surtout le mental. Mais elle est où, cette satanée Bastille ? Après, je vois bien la distance qui reste : j’ai été taxi ici-même. Mais, c’était il y a si longtemps. D’ailleurs on ne repasse pas à la Bastille. Et le portique d’arrivée, ce n’est pas ça là-bas ? Le voir, ça m’aiderait à ne pas capituler. Non, c’est un building. Peut-être qu’ils n’ont pas fait de portique au final ? De toute façon, la place de la République est bien au-delà de la ligne. Ah si, là-bas, enfin. Allez, fonce ! Bouh, j’en peux plus. Mais il ne faut pas qu’ « ils » me doublent. Pas maintenant. Enfin, pas trop… Pas tous.

 

Je finis dans le bon créneau horaire, comme Alban. Je lui rends 1’30″. J’accepte très bien, le reste est spectacle. Et suis content pour lui, peu entraîné après un accident de ski en mars. Puis, surtout, nous « referons le match » en ce dimanche de fête des pères, et même le lendemain. Et, comme lui, je suis heureux d’avoir participé à cette course. Mais, outre familial, le but principal de cette escapade n’était pas l’épreuve sportive. Ni cette rédaction, demandée par le boss, et que je serai peut-être le seul à lire, forcément, jusqu’au bout. Mais une dictée, la veille (finale des Timbrés de l’orthographe). Mais, entre Châtelet et République, je n’ai reconnu aucun de mes concurrents du samedi. Vive la compét’ !

Bossuc, 19 juin 2014

  1. Thierry Guibault en 30’28″

4843. Alban Suc en 48’12″

5890. André Suc en 49’43″

(16 189 arrivants)

 

 

Le Lion, roi de la…bruguière

Je ne cherche pas à voler la vedette au lion, donc je lui laisserai narrer sa formidable course.

Aujourd’hui pas âme qui vive au rendez-vous de 6H30 chez Ricou. Les jeunes ont bossé tard, ou bringué tôt!!! C’est donc le lion et Cyrille, accompagnés de Marie qui sont allés peupler le peloton de coureurs du côté d’en Laure.

La suite vous sera racontée par le lion en personne, qui comme chacun le sait a gagné le trail de la piste jaune.

Yohann G. sur le 10Km, s’est…….perdu. BIENVENU AU CLUB DES BOULETS (ça commence à faire beaucoup).

Ces 2 lignes pour mettre en ligne les photos et une vidéo du podium.

En attendant de lire l’artiste…

Cyrille

Trail de Bédarieux : sur des sentiers de sanglier

« Et alors, tu reviens de la guerre de 14 ? » Au vu de ses bras et genou droits sanguinolents, Michel Madariaga, docteur passif (retraité) de la Salvetat réagit ainsi à l’arrivée d’un concurrent « patounetsant » (marchant en traînant les pieds) vers le ravitaillement. « Non, je suis tombé cinq fois, » se lamente André Suc. « Eh bien, ironise Alain Valette, hyperactif de Lacaune, tu peux entamer la litanie : » Je, Suc, tombe pour la première fois ; je, Suc, tombe pour la deuxième… » Dépité par aussi peu de miséricorde, le Bossuc va noyer son chagrin dans des boissons américaines, tandis que les prestataires du serment d’Hippocrate, pas hypocrites pour un sou, continuent à commenter leurs exploits. Relatifs, même si Michel M., déjà en tenue de sexagénaire moyen, peut se prévaloir d’une performance haut de gamme sur le petit trail de 8,5 km.

Tout avait commencé deux heures et demie plus tôt, à la Tuilerie de Bédarieux. Au micro, l’animateur Stéphane Taillades met le feu, sono à fond. Deux attitudes pour les 180 concurrents du 21 km : la fuite pour retrouver au plus tôt le silence minéral du causse, ou la complaisance dans cette orgie de décibels. C’est pour la deuxième solution qu’opte Yannick Biau. Parti très prudemment, mais, au fil des sentiers de sanglier, le jeune peintre accroche plus d’un concurrent à son tableau de chasse. « Mais… il me semble que j’en ai doublé certains deux fois. Est-ce bien normal ? » commente-t-il à l’arrivée, dans un nuage de fumée. Cyrille, pour la deuxième des trois compétitions qu’il enchaîne en moins de six jours, a trouvé que le tracé de ce trail foisonnait de difficultés (tiens, tiens). Mais visiblement, il n’y a pas grillé toute son énergie : « Hey ! Vous savez que j’ai une famille, moi ! » Et tous repartirent dare-dare vers Lacaune, dans une voiture dont le coffre, renfermant à l’ordinaire des mallettes de médecin de campagne du XIXe siècle, s’était enrichi de produits comestibles (sans effets secondaires) issus de la coopérative du Caroux.

Mais où était donc passé le roi Lion (Lionel Gros) ? À l’aller, le carrosse, à tôle décapotable, était allé chercher messire au pied même de la Tour, dans son fief de Boissezon-de-Masviel. Mais n’oublions pas que Son Excellence est aussi vicomte de Béziers. Dès son passage sous le dais final, sa favorite était venue le chercher pour le conduire sur ses terres d’origine. Pour passer, peinards, le restant de la journée auprès de la reine douairière. C’est du moins ce qu’imagine le menu peuple, puisque le lion, toujours le plus rapide des animaux de la jungle, était déjà en fuite à l’arrivée des autres Lacaunais.

Résultats

  1. MARTIN Baptiste en 1h42’09″…

9. Lionel Gros en 1h51’39″

40. Yannick Biau en 2h05’56″

88. Cyrille Jacquemin en 2h19’42″

95. Alain Valette  en 2h21’27″ (sous licence d’Éric Cambon, blessé)

108. André Suc en 2h25’36″ (171 arrivants).

Bossuc, 27 mai 2014)

 

Ronde Aiguefondaise

En raison d’un manque de temps et de compétence « prosatrice » (ndrl: Dédé et Le Lion), voici un bref résumé de la Ronde Aiguefondaise.

Sale temps pour cette 6é édition, des trombes d’eaux tout au long des 10,6km. Cette pluie aura l’avantage de rendre le parcours plus technique que par temps sec. Patauger dans la bouillasse, quel bonheur!! A ce petit « jeu » Bastien et Ricou se sont plutôt pas mal débrouillé. Bastien termine 38é en 49m03s et 1er Junior, malgré une erreur de parcours, faute d’avoir trop fait confiance à un compagnon d’échappée, il aurait obtenu un meilleur classement scratch. Quant à Ricou il termine 32é en 48m01s. Bravo les gars.

Foulées Stéphanoises des cerises

Des crises mi-figue, mi-raisin.

 

Le Mas de la Gleize (association de loisirs, et ancien nom de ce village) organisait ses 21e Foulées des cerises. Très bon accueil dans le village de cette vallée du Jaur, entre Olargues et Saint-Pons, et chambrée modeste (82 inscrits) sur la course pour adultes.

Parcours en trois boucles de 3,5 km, vallonnées, mélangeant goudron et sente, après un départ sur la voie ferrée désaffectée Bédarieux-Mazamet (voie verte aujourd’hui).

Dès le coup de feu du chef du village, Yohann (Girabancas) qui avait bien fait chauffer la machine, mit plein gaz. À la fin du premier tour, il se trouvait déjà en seconde position, lorsque son moteur s’emballa. Après l’arrivée, il résume : « Inexplicable. Je ne me suis pas senti bien du tout à l’entame du second tour. Je regarde le cardio : alerte rouge au niveau des pulsations. Alors, stop : j’ai relâché. J’ai trottiné, mais, en fin de compte, je n’ai pas retrouvé de bonnes sensations. Et même pas sur les derniers hectomètres, montants vers la banderole d’arrivée, où j’ai quand même repoussé l’attaque de deux poursuivants. » Malgré cet avatar, Yohann, en « trottinant » (comme il dit) termine 12e  en 44’ 45″. Et même pas de cerises pour lui adoucir la déception : elles étaient vertes.

Pas de cerises non plus pour Yannick Biau, mais… la guigne. Une petite faiblesse au genou ces derniers jours. Et sur ce parcours pas si facile, où même les poids légers « cognent » sur le goudron dans les descentes, cela ne pardonne pas : Yannick, raisonnablement, a décroché son dossard à la fin du premier tour. Sûrement un peu de travail dans les prochains jours pour le docteur et vice-président de Lacaune qui, lui, a éliminé la concurrence. Bien sûr c’est un échec pour les deux compères, mais comme ces deux jeunes ont la force de récupération de leur âge, nous les retrouverons sur le terrain avec la joie réciproque de voir émerger et s’imposer une nouvelle vague. La bienvenue à St-Étienne d’Albagnan plus que nulle part ailleurs : 37 des 78 arrivants avaient 50 ans ou plus…

Pour Lacaune, le vieux de service se nommait Suc (non, pas le bon, Jean-Philippe, 3e ; mais le beau, André). Et il a fait le job : 34ème en 52’59″ (l’objectif était-il de 53’ ?). Et – quelle perf ! – troisième des quatorze V3H. Nonobstant, le poids des ans est bien présent : le même 4 mai, mais en 97 (1997 tout de même), il bouclait la même épreuve en 45’59″, soit sept minutes de moins. À preuve que ce parcours l’inspire et lui convient : il y passe de plus en plus de temps !

Semi-marathon et Marathon d’Albi 2014

Semi et marathon d’Albi : le maximum syndical
« Mais non, Patrick, je t’assure, ne t’encombre pas avec ça : ils vont t’en donner des barres. Et aussi du pain d’épice, des figues, tout ce que tu veux. Mais si, ce coupe-vent, il te faut le quitter, ça te fait trois épaisseurs : d’abord, il cache ton dossard et surtout, ici on est dans les vallées, pas sur les puechs. » Mais à peine déguisés en sportifs, il est plus que temps – sinon ce sera au sprint – de rejoindre la ligne de départ. Et Patrick Durand conserve précieusement pour la route ses fameux bonbons au miel. Pour lui, la journée a commencé bien plus tôt, à l’étable. Les vaches sont « sadoulos » (repues). Maintenant, c’est à lui de jouer. Et avec un certain talent : 3h39’14″ à l’arrivée (181e sur 436 arrivants), soit un gain d’un quart d’heure sur son premier marathon, ici-même l’an passé. À l’arrivée, il reste stoïque (voir photo sur site « marathon d’Albi), égal à lui-même. De quoi le motiver pour penser à s’offrir les 100 km de Millau pour ses 60 ans, en 2015. Attention, ne le dites à personne, Patrick a un secret : les parissous. Ces galettes, épaisses, de blé noir (à Montfranc, directement du producteur au consommateur) qui sont un héritage du passé : lui il s’en grille une chaque jour,  au petit déjeuner. On le soupçonne même d’avoir élevé son fils au même régime : ce même dimanche 27 avril, Nicolas repasse à son domicile d’origine au retour du trail de Lodève, où il vient de signer un podium.
« Allez Dédé ! »  Bon là, dans les rues d’Albi, c’est Jean-Luc Rouquette, le président d’honneur du club de Lacaune, qui l’encourage. Plus loin, à Saint-Juéry : « Allez André ! » Une fois, deux fois, trois fois : des gens qu’il ne connaît pas. Il n’en faut pas plus pour qu’André Suc, Bossuc de son nom de scène, ne se prenne pour une vedette. Écoutons-le parler : « L’objectif était : quatre heures. Je suis parti un peu devant le meneur d’allure à 3h45mn. Mais ensuite, j’ai dû faire face à des délestages. Total : je suis passé au 21e en 1h59mn. Alerte rouge, plus une seconde à perdre : j’ai cravaché. Mais quand même, Cécile, la meneuse d’allure avec son truc en plume portant 4h00, m’a rattrapé vers le 38e. Pour ne pas sombrer : l’accrocher coûte que coûte, résister dans la côte du cimetière. Incontestablement, je lui dois mon résultat : 3h59’58″. Bref, en 1936, le Front populaire instaura la journée de huit heures. Et en 2014, Bossuc invente la journée de 4 heures. » Bien sûr, comme toutes les vedettes, Bossuc sera interviewé dans le sas d’arrivée par Philippe Aubert, nouveau directeur de ce marathon bien ficelé (et ancien animateur des courses de Murat, où il a laissé un bon souvenir). Malgré une moyenne modeste (10,5 km/h), même les photographes de la bande à Manu (Valls) tourneront ses flashs vers lui. Pour sa célérité, plus que sa célébrité. Mais là, il n’avait pas encore retiré son dossard où figurait numéro et prénom : c’était un peu plus haut et plus tôt, à la Croix-Blanche. Car, comme Bossuc s’écoutait déjà parler, il en avait oublié les fondamentaux. Et sans même le voir, il est tombé dans le panneau.
Si V2 et V3 ont produit une bonne prestation, la performance est signée par Bastien Amalric. Pauvre Bastien : avec cette manie de calculer les horaires au plus juste, nous ne lui avons pas donné la possibilité de s’échauffer. Il a pu juste s’étirer (les bras) dans la voiture du Bossuc (heureusement, c’était celle du dimanche). C’était son premier semi-marathon sur route, de plus dûment calibré. En toute simplicité, il a quand même laminé la concurrence de ses contemporains. Hormis l’un d’entre eux qui ne lui rend « que » 400 mètres, les autres sont loin, très loin. Premier junior donc, il boucle son semi en 1h34’02″, soit au 124e rang des 848 arrivants. Félicitations. Et bonne chance dans toutes les épreuves de ce printemps : sport et… bac.
Malgré ce dimanche pluvieux, la course, impeccable dans son déroulement, avait quand même drainé un certain public. Quant aux trois sociétaires du club d’athlétisme, ils se sont donnés à fond dans les rues d’Albi et la vallée du Tarn. À l’approche du 1er mai et de ses défilés, pas de calcul : ils ont fait le maximum syndical.

Quatuor en Aubrac

Avec le printemps voici revenu le temps des grands espaces, de cette folle envie de croquer du sentier. De ce simple plaisir d’enfiler ses « pompes » et de partir à l’aventure. Au fil de nos pas s’entremêlent des senteurs, s’entrechoquent les éléments, se dévoilent des couleurs, s’enchevêtrent des saveurs, se dessinent des formes minérales et végétales, et se créent des liens humains. La vie, comme la course nature, est faite de rencontres, parfois improbables, souvent étonnantes, toujours évidentes. Irrémédiablement, il en ressort une grande amitié, faite de solidarité et de partage.

C’est ce savant mélange de riches ingrédients, de valeurs morales qui aura rendu exceptionnel notre périple sur l’Aubrac !

AU…BRAC, deux syllabes qui parlent d’elles mêmes, la valeur ajoutée, 100% nature.Par la beauté de ses paysages, par la chaleur de l’accueil et le défi sportif que nous avions choisi. L’ultra-trans, 105km en relais, pour un quatuor de folie ! Deux grognards, Ricou et Cyrille, et deux gazelles, Bastien et le Lion.

Notre camp de base était établit sur St Genies d’Olt, grâce à un précieux travail de Cyrille. Hôtel et organisation dignes des grands champions, tout confort pour une bonne nuit de repos.

Samedi 12 Avril, 6h00, la tactique privilégie l’expérience de nos « grognards » pour préparer le terrain. Les gazelles dorment encore à l’hôtel. Ricou est le premier étage de la fusée « gens bons ». Depuis Bertholène, frontale vissée au front, il s’attaque au premier relais de 24km (515d+ et 719d-). Une performance « présidentielle », exemplaire de dépassement, il nous montre la voie, se battre pour les autres ! Il passe le relais à Cyrille en 6e position à St Côme d’Olt, avec un chrono d’enfer de 2h01.53. Le ton est donné, on ne lâchera rien. A son retour à l’hôtel il donne une envie folle au Lion et à Bastien, ils trépignent déjà !

Pendant ce temps Cyrille est au combat. Fidèle à sa réputation d’aventurier au long cours, il s’attaque au parcours le plus éprouvant. 32km (1576d+ et 966d-). A l’assaut des contreforts de l’Aubrac, il sait que le tempo sera dur à tenir. On lui fait confiance, il sera à la hauteur, ce n’est pas du genre à fuir devant l’adversité. Au final, il nous donnera une leçon encore plus grande. Car après une erreur d’aiguillage, 5km de plus dans les jambes et le moral atteint par la chaleur printanière, nous le retrouvons armé de courage et d’abnégation, là ou d’autres auraient jeter l’éponge ! 4h30 d’effort, il est touché, marqué, mais il avance encore pour les copains, solidaire jusqu’au bout, dur au mal, la marque des grands, nous sommes fiers d’un tel coéquipier !

De Laguiole, telle une lame affûtée, tranchante à souhait, Bastien s’élance le couteau entre les dents ! Nous sommes désormais 29e au général. Les gazelles n’ont qu’une idée en tête, la « remontade » ! Sur ce troisième relais, c’est la pureté des hauts plateaux de l’Aubrac qui s’offre à lui, pour 20km (700d+ et 360d-). C’est notre poulain, le « petit » de l’équipe, on le chouchoute bien, enfin, on lui hurle dessus ! Passage après passage, notre soutien est sans faille. Nos voix résonnent encore dans les entrailles de Brameloup. Car très rapidement sa performance s’annonce grandiose, sa foulée est superbe, il vole de burons en tourbières. Cerise sur l’aligot, il se ravitaille en trois étoiles chez la famille Bras ! Quel souvenir magique pour Bastien, qui finit 4e sur son relais, en 2h04.41. Bravo poulet !

Pour finir, motivé comme jamais, la bave aux lèvres, je m’autorise à conclure ce récit à la première personne… Et je voudrais là, vous faire partager une notion essentielle à mes yeux. Celle qui m’aura animée durant toute ma descente vers l’arrivée. Avec l’expérience, le temps qui file à toute allure, je sais que ces moments d’efforts, de dépassement, sont uniques. Il faut en profiter un maximum, tendre vers ce sentiment de plénitude et de liberté, prendre le plus de plaisir possible. Le PLAISIR, voilà bien là l’essentiel, l’essence même de la course en nature. Le plaisir, revient souvent dans le sport de haut niveau, mais c’est une sensation très délicate à appréhender. Moi, j’en suis un fervent serviteur. C’est le premier sentiment qui m’anime quand j’accroche mon dossard. Cette envie, se besoin de m’envoyer en l’air sur les chemins. Cet objectif est primordial, concret, l’élément majeur si plus loin on veut effleurer quelques idées de performances. Si tu ne t’éclates pas, tu ne peux pas envoyer toute ton énergie et donner le meilleur de toi même. Et là, depuis le sommet de l’Aubrac, sur ces 29km, sur cette descente de folie (1548 d-), j’ai tout donné pour mes copains, prenant mon pied sur chaque foulées bondissantes, sur chaque relances. Dans l’effort j’avais le sourire, j’étais heureux d’être là, tout simplement. Et naturellement, j’ai eu ce besoin d’aller puiser au plus profond, de tout tenter pour « croquer » un max de dossards. Et que dire du soutien apporté par l’équipe de choc, quelques frissons me reviennent au bout des doigts… La « machine » était en route, franchement je me sentais fort, un de mes plus beaux souvenirs, une grande fierté avec cette seconde place sur mon relais (2h29.25). Avec Bastien, nous terminons le travail de sape de nos aînés, 22 positions remontées, pour une superbe 7e place des « Gens bons »!

Inutile de vous dire que la véritable performance de Cyrille aurait valu un podium bien arrosé ! Peu importe, la visite des tavernes locales fut joyeuse et endiablée, la digestion de l’aligot plus facile. Un vrai bon moment d’amitié, une expérience savoureuse. Cette notion de relais, ce passage de témoin apporte un supplément d’âme à cette aventure collective. C’est acté, un pacte entre nous, avec un soupçon de revanche, le quatuor reviendra sur l’Aubrac !

Classement : relais_20inter

Sur la vidéo, au dernier plan course, un traileur bleu « désarticulé » s’envole…, quelle machine !

 

TRAIL DU SOMAÏL (Prémian 34)

Le trail du Somaîl est la 3éme épreuve du challenge du Parc du Haut-Languedoc. 15km au programme et 500m de dénivelé positif. Trois lacaunais étaient au départ. Tout d’abord Yohann, en super forme (2é à Payrin et 2é au classement provisoire du challenge), Ricou décidé à crevé les V2 du jour et Alain qui fait son retour à la compétition après de long mois de convalescence. Peu de concurrent en ce dimanche matin pluvieux et froid, 92 partants. 10h départ, Yohann suit le peloton de tête. Un bon kilomètre de plat puis 4 km de côte sur un chemin de chèvre tortueux et caillouteux. La pluie n’arrange pas les appuis, le sol est une patinoire. La suite est très très roulante, sur une piste forestière les kilos défilent. Le final est plus intéressant avec un magnifique  petit « caminot » en sous bois, ornés de buis et de murets. Au bout d’ 1heure et 07 minute Yohann termine 8é, Ricou 29é en 1h12m32s et Alain 57é en 1h25m. Bravo à tous les 3, prochaine épreuve du challenge du parc  les Foulées Stéphanoises des cerises dimanche prochain à Saint-Etienne d’Albagnan.somail

Verticausse 2014

Mieux vaut tard que jamais, la vitesse, le mal de notre époque ! Petit coup d’oeil dans le rétro, retour sur le mois de Mars. Une date incontournable du trail pour l’ACL, à St Georges de Luzençon. Deux formats au menu. La Verti-Eiffage, 21km et 900d+. La Verticausse, 42km et 2000d+.

Des parcours magnifiques, « made in Larzac ». Avec une marque de fabrique inégalable. Une succession de bosses raides à flancs de parois et des slaloms techniques entre les buis et les « cades » du causse. Un panorama toujours au top, avec le « géant » d’Aveyron en toile de fond, un régal des yeux. Surtout sur le 42km, avec un passage à la verticale sous le viaduc et un ravito au pied de la plus haute pile. Avec une belle météo et une organisation sans faille, nous avons passé une excellente journée.

Côté sportif, sur le 21km : 33e Bastien en 2h14.47, second junior. 55e Ricou en 2h23.34. 65e Lionel en 2h26.07. 100e Janot 2h34.52.

Sur le 42km : 18e Le Lion en 4h27.55. 66e Cyrille en 5h14.07.

Site Verticausse

Foulées Payrinoles

Samedi dernier Janot, Pascal Yannick et Yohann ont tous les 4 participé au 12km de Payrin (188 partants), voici le récit (c’est du vécu) de Yohann qui termine la course à la 3é place:

« Samedi soir j’ai mangé chez la famille a Payrin et j’ai décidé de faire le 12,4 km le soir. Aprés un départ assez rapide je me place vers la 10éme place. Je garde un bon rythme mais j’en garde sous les pieds car je sais que la côte va être dure, au 3éme km j’accélère un peu je double monsieur Nicolas Jalabert qui était parti un peu vite je pense, je me retrouve 4 eme avec un brassagais à 300 m devant. Vers le 6 eme un gars me revient dessus je fais 4km avec lui et je décide d’accélérer pour essayer de rejoindre le 3eme. 11eme km les jambes sont lourdes mais le 3eme n’est plus cas 50 m devant. Je remets une couche pour le rejoindre, je le double mais je crois que je suis parti trop tôt et dans la dernière côte il me repasse, mais mon  mental me permets de m’accrocher et de le suivre jusqu’au bout. Puis on rentre sur le stade, dernier 400m, le couteau entre les dents  j’accélère, je le passe il en remet une couche mais il craque à 200 m de l’arrivée et je prends la 3 éme place de la course en 50m35s. Puis je me remets sur le bord de la piste pour encourager les autres lacaunais. »

Yannick  termine 47é en 58m28s et Janot  75é en 1h01m21s. Pascal fût contraint d’abandonner, en cause,  une contracture à un mollet.

yohannnnnnn

 

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