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La Raviège : Francis le magnifique

« Magnifique et ombragé » : telle est l’appréciation de Francis (Gil) sur le grand parcours de ce dimanche 13 août. Lui a été plutôt lumineux. Il est vrai qu’il est le régional de l’étape, et a eu son mot à dire (et même plus) pour le tracé initial de cette épreuve née l’an dernier. Sur les 26 km, il a damé le pion à ses homologues lacaunais (Jean Rascol et Dominique Tichit) comme à ses classards (1er M3).

Le petit parcours était annoncé à 10 km. Alors, Christophe (Tichit), adepte des nouvelles technologies, avait programmé sa performance pour 10 000 m. Au-delà, il s’était mis en décélération. Résultat : « Je me suis fait doubler par quatre athlètes sur la fin. Normal : ma montre indique 11,5 km…) Quant à Hugo (Fabre), il aurait fini 1er junior s’il n’y avait pas eu un jeune extra-terrestre (deuxième au scratch). Du côté des vieux (M3), l’extra-terrestre, c’est Édouard (Meiler). À lui seul, il prive Marc (Fabre) et André (Suc) du doublé. Mais il informe que dimanche prochain, il est engagé sur une version de la course cycliste des Jalabert. Et les compères lacaunais y vont de leurs conseils à son endroit : «Mais oui, le vélo, c’est beaucoup moins traumatisant. Et surtout prends garde à ne pas faire la course de trop : vois ce qui est arrivé à ton homologue Usain Bolt… » Pour ces vieilles gloires du club d’athlétisme de Lacaune, à l’inverse de Francis, ce n’est pas le goudron qui est bénéfique pour le repos des pieds, mais bien le tapis rouge qu’ils entrevoient…

Comme le site pour ceux qui ne le connaissaient pas, le parcours a charmé tous les participants. Y compris André qui, en bon insoumis croit bon de rajouter : « Quel dommage qu’il y ait ces 400 mètres de monotrace proches du départ : j’ai dû y faire la chenille. Moi qui suis déjà papillon : à preuve mes grandes envolées …littéraires. Sinon, après partout on peut se lâcher. »

La Salvetat. 10 km

1.Abel Jorissen en 48’11… 5.Laurent Soccol (2M1) en 51’30… 16.Christophe Tichit en 58’26… 22.Hugo Fabre (2J) en 1h00’47… 38.Marc Fabre (2M3) en 1h06’53… 53.André Suc (3M3) en 1h10’54…              (154 arrivants.)

La Salvetat. 26 km

1.David Colomine en 2h07’39… 44.Francis Gil (1M3) en 2h46’40… 50.Jean Rascol en 2h49’00… 66.Dominique Tichit (3M1F) en 2h55’43… (109 partants, à vérifier)

[Voir sur photo (transmise par Édouard Meiler) : Laurent (Soccol) et Hugo (Fabre).]

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Vabre et son accueil chaleureux

Pyrale : (de feu, même racine que pyromane) papillon crépusculaire dont les chenilles sont souvent nuisibles aux cultures. Les Lacaunais, arrivés en ordre dispersé par la verdoyante vallée du Gijou, ont pu s’en rendre compte : les pyrales (si c’est bien ce papillon le coupable) ont fait des ravages dans les bordures caillouteuses et ensoleillées des bois, prés et jardins, semant de longues traînées brunes dans le paysage. C’est pour cela que l’organisateur, ayant sans doute peur que ces chenilles dessèchent aussi les athlètes a préféré les conserver dans la vallée.

Un autre qui a peur que les coureurs se dessèchent, c’est Éric (Cambon). À l’un de ses premiers passages dans le bourg, il lance aux bénévoles : « Donnez-nous des bouteilles : cela s’impose aujourd’hui. À quoi ça sert qu’elles restent en palettes dans un hangar… » Chassez le naturel, il revient au galop : dans son vrai métier, il est le tenancier d’un abreuvoir.

On le sait, lorsque les Lacaunais sont las qu’on prenne leur pays pour la Sibérie, ils lancent des plaisanteries du type : « Oui, comme il grelottait, j’ai donné une couverture à un ours blanc que j’ai croisé à midi, près du casino ». Tout de même, certains montagnards sont soumis plus que d’autres au désagrément d’une excessive chaleur. Notamment ceux qui travaillent dans le froid. Comme les Tichit : Christophe en charcuterie, Dominique au rayon surgelé ou réfrigéré. Une énorme chance, alors que tout le monde recherche un peu de fraîcheur. Et en plus, ils toucheraient un salaire réel : attention à la loi sur la moralisation de la vie publique… Tout ce préambule pour dire que si le soleil darde ses rayons (de bicyclette) pour tout le monde, les Lacaunais sont globalement un peu plus en difficulté que la moyenne. Et l’enthousiasme des supporters Tatiana (Devic) et Sylvère n’a pas suffi à les galvaniser.

Briller : c’est le soleil ou eux. Et ce samedi 29 juillet, ce fut le soleil. Pas d’or, donc pour les Lacaunais. À mettre en exergue cependant : Laurent (Soccol, 6e, mais le top 10 est pour lui d’une banalité…). Et Virginie (Hérail): partie de très loin, elle a soufflé le chaud sur Éric et Christophe. À signaler aussi la seconde jeunesse de Marc (Fabre) qui dame le pion au fiston Hugo (« Bon, avec cette chaleur, je n’ai pas voulu me mettre dans le rouge ») et à son cadet Jean (Rascol), cool au démarrage. Plus loin : « J’ai du mal à réaliser. J’ai tout donné. Je pense avoir atteint un palier. » Celui qui parle ainsi, comme un médaillé olympique, c’est André (Suc). Le palier en question, c’est celui du dessous : plus question de finir dans la première moitié du peloton, mais d’éviter le dernier sixième. Ce que c’est que le poids des ans… et des petits apéros dînatoires estivaux.

À signaler une grande convivialité pour le groupe qui s’est fait un plaisir amical de rester en soirée pour les festivités. Sauf deux ours (polaires) mal léchés (l’un des Vidals, l’autre de Cabannes). Bien entendu, nous ne citerons pas leurs noms. Sans doute étaient-ils indispensables ailleurs ?

La Gijounade (10,8 km en trois tours de circuit)

  1. Yohann Camps en 41’44″…  6.Laurent Soccol en 43’07 » (2M1)…   31.Christophe Tichit en 49’53″…   34.Éric Cambon en 50’21″…   37.Virginie Hérail en 50’38″(2M1F)…   64.Marc Fabre en 57’33 »   65.Hugo Fabre en 58’03 » (3J)   66.Jean Rascol en 58’05″…   88.Dominique Tichit en 1h01’22″…   99.André Suc en 1h03’55″… 121 arrivants.

 

Rouairoux : le retour du grand Axel

Rouairoux : commune de 360 habitants qui a du mal à asseoir son empreinte entre Labastide-Rouairoux (musée du textile) et son ancienne gare portant le nom de Lacabarède. Rouairoux : il suffit d’être vigilant pour trouver ce bled, ou plutôt la voie verte. Et là plus question de se perdre : la « Pitchounette » était impeccablement balisée par l’ASC, soit « Apéro-saucisse-calva » parodie de l’Association sportive cabarédienne. Un parcours viril mais correct, avec des côtes présentant des pourcentages ingurgitables en petites foulées et, en deuxième partie, des descentes qui permettent de se lâcher dans les chemins charretiers abondés de quelques décamètres en monotrace. Bref, un parcours comme les apprécie sans réserve les vétérans quelque peu usagés, et d’autres catégories de population avec eux.

Quel bonheur pour l’Athlétic-club lacaunais (ACL) : ses sociétaires n’ayant pas obtenu de podium sont (presque) des anomalies. Soulignons d’abord le podium général conquis par deux ACListes : Maxime (Durand) et Laurent (Soccol). Rappelons que si ces deux athlètes s’inscrivent pour les courses populaires sous leur club de cœur (respectivement les Galopins de Brassac et Assoc. Pierre-Fabre), ils ont choisi l’ACL, affilié à la fédération, pour pouvoir participer aux différents championnats et figurer dans les classements officiels. Comment ne pas s’incliner devant le talent de Maxime et Laurent ?

À une dizaine de minutes, arrive le premier des Lacaunais pur porc : 1,90 m, 72 kilos et 18 ans d’âge. C’est avec grande sympathie que nous avons revu dans le circuit, bac en poche, Axel (Calas), aux aguets sur le trajet pour guetter le bond d’un chevreuil derrière les vitres teintées du « mulet » de la famille Tichit, chasseur de sanglier dans le civil, et félicité chaudement par le… Renard (Sébastien de son prénom, cheville ouvrière et baratineuse de cette aimable organisation) sur le podium forestier artisanal. Éric (Cambon), 55 ans, soulignant cependant qu’arrivé seulement deux minutes plus tard, il ne s’est pas franchement laissé plumer par le premier junior. Voir les autres performances, distinguées ou anodines, dans le classement.

Un mot des récompenses aux vainqueurs, y compris par catégories : un trophée (en bois ?) représentant le profil de la course. Une bonne idée « couleur locale » qui ne pouvait que séduire les lauréats. Notons que le sympathisant Roland (Soucasse) bénéficie sans vergogne, outre d’un double domicile (Barre et Marseille), du trophée du V4 et de l’obtention d’un lot par tirage au sort. Attention à la loi sur le cumul des avantages !

Prochaines aventures : Marvejols-Mende et la Course des escaliers (La Salvetat-sur-Agout) franchement moins pleine nature. Avant d’embrayer sur Vabre, où Christophe (Tichit) promet d’emporter avec lui un bloc de glace, au cas où la canicule sévirait comme en 2016. Mais gardons la tête froide : le soleil darde ses rayons pour tout le monde, concurrence incluse.

La Pitchounette (14 km)

1.Maxime (Durand) en 59’25… 3.Laurent (Soccol, 2eV1) en 1h03’52… 13.Axel (Calas, 1er J.) en 1h09’30… 18.Éric (Cambon, 2eV2)en 1h11’17… 20.Christophe (Tichit) en 1h11’51… 31.Hugo (Fabre, 2eJ) en 1h15’14… 49.Marc (Fabre, 2eV3) en 1h22’42… 72.André (Suc)… 81.Raymond (Soucasse, 1er V4)… 85.Dominique (Tichit)… 106 arrivants.

RESULTATS: ICI

 

Saint-Agnan : l’été en pente rude

« Le parcours ? Exigeant, mais intéressant. En tout cas, je me suis régalée, » telle est l’opinion de Virginie (Hérail), venue en voisine, de Saint-Salvy-de-la Balme. « Quel intérêt de multiplier les difficultés sur la première moitié, sachant qu’il suffirait de débroussailler les chemins charretiers ou muletiers existants, beaucoup plus humains, «  soupire André (Suc). Un vétéran qui applaudit sans réserve cependant à l’ingéniosité qui a prévalu pour monter les douches artisanales dans le pré contigu, douches dont les caillebotis sont des palettes de stockage et les rideaux des bâches pour abriter à l’ordinaire les tas de bois. « Sublimes, ces sing… euh ces monotraces, » estime Éric (Cambon). Bref, autant d’avis que d’athlètes lacaunais (huit) en ce samedi 17 juin de fête. Mais l’adhésion à ce tracé bénéficie tout de même d’une majorité écrasante.

Ce qui est sûr, c’est que cette course a employé de nombreux ETP (équivalents temps plein) : pour imaginer le parcours et le tracer (quelques lacaunais étaient descendus pour la reconnaissance), sans compter un balisage haut de gamme, complété par des panneaux « danger », et de nombreux signaleurs de tous les âges sur le circuit, beaucoup gérant aussi de sommaires buvettes. Sans doute des « emplois réels pour des salaires fictifs »…, comme une ultra-moralisation de la vie publique.

La chaleur a été trop pesante pour Florent qui a préféré laisser filer après la mi-parcours. Mais on le sait, la tribu Tichit vient des pays froids. Du reste Dominique (la maman) avait préféré jouer au Casino (d’en haut) dans une atmosphère climatisée au moins jusqu’à l’heure du goûter, plutôt que de venir suer sous le burnous. Néanmoins, l’avis général était plus tempéré, car les endroits exposés au soleil étaient rarissimes. Invisible depuis sa participation au téléthon de Murat, notons avec plaisir la sortie d’hibernation (il lui reste de la neige sur son couvre-chef aux larges bords) de Raymond (Soucasse) le canaque (du hameau de Canac, Murat). Avec un bémol : ses deux chutes. L’équilibre, si au bout de 70 ans à le chercher, il n’est pas encore trouvé, mieux vaut… laisser tomber. Mais Raymond apprécie sûrement dans ses plongeons la mousse des sous-bois.

Coup de chapeau au plus lacaunais des Brassagais, Maxime (Durand) : il survolera ce trail finissant mais dans la main avec son jeune comparse Abel Jorissen. Un Maxime toujours positif et lumineux dans ses analyses. Vainqueur féminin, Virginie (Hérail) est aussi une bonne communicante. Quant à Hugo le junior, à chaque course, c’est un palmarès qu’il se forge. Et c’était écrit : Fabre est le nom occitan du forgeron.

Entre deux rives (trail de 14 km)

  1. Abel Jorissen en 1h05’39 »   2.Maxime (Durand) même temps ; 25. Christophe (Tichit) ; 37.Virginie (Hérail) en 1h28’53 » (première femme) ; 38.Éric Cambon ; 39.Hugo (Fabre)en 1h30’16 » (1er junior) ;                                             49. Florent (Tichit), 2ème junior ; 54. Marc (Fabre), 3ème Master 3 ; 60. Jean (Rascol) ; 70. André (Suc) ; 84.Raymond (Soucasse) 1er master 4 (91 arrivants)

J’essaie de mettre des photos. Sur les podiums, vous reconnaîtrez successivement Virginie, Maxime, Hugo et Raymond.

Mérinos : toisons d’argent et de bronze pour les juniors

« Pfff… je crois bien que j’y ai laissé 2 kilos et demi, » soupire Marc (Fabre) après la course de Mazamet, ce vendredi 9 juin. Pour le public, c’est le moment où jamais d’admirer le futur retraité lacaunais. Car, comme il confesse qu’il a déjà abandonné trois kilos au Bout-du-Pont-de-l’Arn une semaine plus tôt, à ce rythme, avant la fin de l’été, il devrait devenir transparent… Sauf sur les registres où, si présentement il ne fait pas de podium en master 3, il consolide sa place dans le Top 10 toutes catégories du Challenge du Parc. Toujours devancé sur ce plan par le fiston Hugo, tandis que Christophe (Tichit) est le dauphin de ce classement provisoire.

« Mazamet, grâce à ses ingénieux industriels qui ont été capables de trouver des procédés de traitement et de les conserver secrètement, est la capitale mondiale du délainage. » Naguère, dans tous le département, jusque dans les vallons oubliés, tous les écoliers étaient fiers de cette ville championne. Le monde a bien changé. Aujourd’hui, de pitoyables friches « ornent » la vallée de l’Arnette. Et, à deux pas, les gens s’en moquent éperdument. Ils s’amusent, toujours plus : au détour d’une place, une Piaf moderne a remis (avec talent) à la sauce rock moderne les standards de ses arrière-grands-parents. Tandis que les coureurs/euses qui s’échinent gagnent quoi donc à la sueur de leur front ? Même pas leur pain. Peut-être une médaille, comme les juniors Hugo (Fabre) et Florent (Tichit).

Le monde a bien changé : c’est la civilisation des loisirs. Tant mieux. Mais quand même, les générations de jadis doivent ressentir comme un camouflet que, deux jours après, leurs descendants (les citoyens contemporains) ne respectent même plus dans leur majorité le minimum syndical : le devoir de choisir leurs représentants.

10 km en ville

  1. Marques, de Brive (Paulo est très fort: 34’25). 21. Christophe (Tichit) en 41’11 »   28.Éric (Cambon) en 42’04 »   33.Hugo (Fabre), 2ème junior en 43’28 »   42.Florent (Tichit) 3ème junior en 44’21 ».   71.Marc (Fabre) en 48′.   103.Dominique (Tichit) en 52’22 »   106.André (Suc) en 52’37 » (156 arrivants).

Bédarieux : dur dur d’être trailer

Disons-le tout net, cette édition du trail des Caminols ne restera pas dans les annales. La chaleur d’une part, et la multiplication des difficultés sur le parcours (dont les connectés estiment qu’il était un peu plus long et déniveleux) ont plombé quelque peu l’agrément de certains.

Parmi eux, Christophe (Tichit) sorti tout droit des frigos de la charcuterie, meilleur Lacaunais tout de même, avait du mal à se reconstituer, même devant une plantureuse paëlla. Retenons sur le long la performance de Junior (Florent Tichit). Et de Malika (Donnio) : même si elle ne vient pas en direct ni en différé des îles lointaines où il fait toujours chaud (elle a vu le jour dans le Loiret), elle a encore une fois tiré son épingle du jeu, grâce à une belle régularité. Elle termine sur les talons de Jean (Rascol) son contemporain de catégorie. Ce dernier, il est vrai, est émoussé par son métier exigeant de commerçant. Quelle vie épuisante : songez qu’il n’a que huit semaines de congé par an… Le premier à rentrer à La Tuilerie est un jeune et flamboyant mercenaire : Frédéric (Thouy), de Brassac. En relais, bien lancé par Bastien (Amalric), ils ont permis à Lacaune 2 de franchir en priorité la ligne d’arrivée. Deux espoirs rafraîchissants…

Quant au boss Éric (Cambon), il a des idées (bonnes parfois) ; c’est pour ça qu’il a été élu président. Dans la voiture de retour, cerise sur le gâteau, il en a fait part : « Je pense qu’une course dure comme celle-là ne convient pas au Challenge. Un peu comme à Lacaune, où nous avons préféré y inscrire la poupoulaire ».

À méditer par les Caminols, comme sûrement la grosse proportion d’abandons. N’empêche : ce site autour de Bédarieux reste un beau pays que nous avons eu le loisir d’embrasser (comme la tante à Jo…) au hasard des ouvertures ménagées en surplomb de la vallée.

25 km.  1er.David Vaysset en 2 h 42’10 »   27e.Christophe (Tichit) en 3 h 32′   36e. Florent (Tichit) 1er Junior en 3 h 39’09 » 51e. Jean (Rascol) en 3 h 50’54 »   54.Malika (Donnio) 1ère M2F en 3h52’31 ».  63e.André (Suc). 94 arrivants.

Relais. 1er Lacaune 2 (Bastien Amalric + Frédéric Thouy) en 2h36’39″… 9e. Lacaune 1 (Éric Cambon + Dominique Tichit). 11 arrivants

8,5 km.  1er Abel Jorissen en 38’40″… 34e Sylvère Assié en 57’41 »   64e Tatiana Devic en 1h04’30 » 110 arrivants.

St-Étienne-d’Albagnan : tout d’une grande

Le dimanche 7 mai, tout avait bien commencé pour Aubin Lugan et son équipe, chargés d’animer le village. Le soleil absent les derniers jours était revenu, le car-podium bien en place et les bénévoles à l’avenant. Sur la table, pléthore de coupes et maillots. Un peu à l’écart, deux autochtones commentaient l’actualité en insérant trois jambons dans le tourne-broche maison. Un vrai dimanche de détente à la campagne, partagé entre contemporains.

De Lacaune (ou Puech Auriol), nous partîmes sept, et nous arrivâmes six : papy Jeannot (Rascol) avait décidé de s’élancer du col de Fontfroide pour rallier les Vidals (France) en VTT. Une fois largué l’autoproclamé biathlète, Éric (Cambon) et André (Suc) basculèrent sur l’autre versant, le méditerranéen. Surprise : bien que n’étant pas des perdreaux de l’année, ils ne savaient plus comment qualifier le paysage inviolé qui s’offrait à eux au fil de la descente. Devant ce spectacle, haut en couleurs surtout avec ces touches de jaune, ils ne surent que dire : « Que c’est beau… », au lieu des superlatifs qui s’imposaient, du type « fabuleux, formidable, sensationnel ! »

La vie, certains se la pourrissent. Ainsi, lors du deuxième tour du circuit de 3,5 km, un bénévole, devant un automobiliste (à voiturette) récalcitrant à ses injonctions de prudence ou d’arrêt sur la petite route au-delà du pont du Jaur, caressa de son panonceau (vert-rouge) le toit de tôle de la voiture. Ni une ni deux, l’autre s’arrête quelques mètres plus loin, et d’un ton chargé d’invectives revient dare-dare vers le signaleur. Un coureur (Philippe, c’est écrit dans son dos, de Béziers) dans sa foulée normale leur lance au passage : « Mais enfin, calmez-vous ! » Et André (Suc) qui suit à quelques mètres ne sait pas trop bien comment appréhender la situation, qui cependant ne dégénère pas. Il a encore la tête à suivre ce Philippe, une armoire à glace bien pratique vent de face. Et un peu plus loin, quand il voit qu’il n’y arrivera plus, ses idées peuvent revenir à « sa » politique. En ce deuxième tour aussi pour tout le pays, si le « gentil » gagne ce soir, quel chantier il a devant lui pour réparer les fractures entre ses compatriotes ! Ici-même, loin de tout stress, ça fait des étincelles…

D’autres qui font des étincelles, plus chevaleresques, ce sont les Lacaunais : quatre podiums. Plus rapide de mentionner les « mauvais » : Éric (Cambon) et André (Suc). Mais peut-être ont-ils une marge de progression…

Foulées des cerises (10,5 km)

  1. J-Baptiste Bailleux (espoir) en 39’08.   6.Christophe (Tichit) en 44’15 (3M1).   15.Éric (Cambon) en 46’05.   22.Hugo (Fabre) en 49’59 (2JU).   32.Marc (Fabre) en 53’04 (2M3).   42.Dominique (Tichit) en 57’06 (3M1F) d’une courte encolure devant 43.André (Suc, mais elle l’a attendu), même temps. (64 arrivants)

 

Aiguefonde : la flamme d’Hugo

Dimanche 9 avril, il fallait choisir entre deux courses : l’une à la mégalopole, le marathon sur le pavé de Paris. Et puis l’autre dans le faubourg du village : la Ronde aiguefondaise. Là pas de marathon, non, 12 km (à la roue de charrette) entre  chemins muletiers, petites routes, et sentes, avec une grotte en bordure (paraît-il). Surtout le sentiment de ne pas se faire plumer (15 € avec repas), puisque les bénévoles étaient aimables, prévenants voire enthousiastes. Une course sous la pluie généralement, mais là : soleil splendide. À se demander si le peloton n’aime pas se mouiller, puisqu’il y avait une cinquantaine de candidats de moins qu’à l’accoutumée, peut-être compensés par une centaine de randonneurs.

Tout le monde connaît Victor Hugo. Eh bien maintenant, il faudra s’habituer à « Victoire pour Hugo » (Fabre) : il a dominé la catégorie juniors. En cours de route, au repas, les convives apprirent que le Triomphe lui était familier depuis un lustre. Et même l’Arc (absent à Aiguefonde) de Triomphe. Puisque en 2012 (c’était aussi le jour du marathon de Paris), en visite touristique familiale dans la capitale, arrivant par hasard vers 18 h 00 auprès du Soldat inconnu, l’autorité militaire désigna l’adolescent pour satisfaire au ravivement de la flamme. De mémoire, Foch, Joffre et Pétain l’ont allumé au mois de février 1921. Et depuis cette flamme brûle sans discontinuer. Et tout ça, grâce (un peu) à Hugo, donc.

Au passage, si à défaut de Soldat inconnu, vous croisez ses anonymes descendants (s’il a eu le temps d’en avoir), transmettez-leur mes hommages et ma considération. Car chaque jour, j’apprécie la liberté que nos devanciers ont conquis. Cela va durer au moins ?… Et, en course, je suis enchanté qu’on puisse, sans risque, fraterniser avec l’adversaire. Mais revenons à nos moutons.

Hugo était le seul junior ? Et alors, les absents… Les vieux en revanche, ça pousse comme du chiendent (11 hommes M3). « Mais d’où ils sortent ? » s’interroge, médusé, André (Suc, 8ème M3), pourtant habitué à trouver des réponses. Marc (Fabre, 4ème M3) est dans le lot, se faisant griller le podium pour sept secondes : après avoir vu Jean Moralès côté face, il l’a donc vu côté pile, au podium. Signalons la 3ème M1F Dominique (Tichit) : une habitude quand elle fait le trajet en Mercedes, avec un chauffeur du Top 14. Mais bien sûr le coup d’éclat est pour Laurent (Soccol) : lui est dans le Top 5. Songez que 137 secondes seulement le séparent du vainqueur…

12 km d’Aiguefonde.      1.Rodolphe Brenot en 45’41 ».    5.Laurent Soccol (1erM1) en 47’58 »    14.Christophe Tichit en 53’01 »    47.Hugo Fabre en 1h00’05 »    55.Marc Fabre    82.Dominique Tichit (3èmeM1F)    85.André Suc    (133 arrivants).

10 km de Castres : vous avez dit : « objectifs »?

Vendredi 31 mars, 18 h 30, taverne Ricou à Lacaune. Des athlètes (si, si…) s’apprêtent à rallier la sous préfecture pour la course des 10 km.

Leurs objectifs ? « Une heure, comme l’an dernier » (Véronique Maury). « Me guérir de ma première course : le trail de Lacaune »; et, en s’assurant que le patron de l’auberge (Éric Cambon) écoute, Élodie Alinat rajoute : « Il était si dur ! » Autre débutante (à la dernière Ronde givrée), Marie-Anne Barbier : « Passer une soirée sympa, entre copines ». À peu près même son de cloches chez Christine Rousset et Véronique Calas. Lacaune, société traditionnelle. Mais pas archaïque : ces femmes se trouvent à l’auberge sans que personne ne s’en émeuve, ni les joueurs de belote, ni les refaiseurs de monde du comptoir, ni les rêveurs, au regard si lointain, assis depuis des heures devant leur verre. Il faut dire qu’elles ont l’air « comme il faut ».

Maintenant, les hommes : « Du diable, si je ne fais pas un podium : l’an dernier, en première année junior, j’ai fait 4ème « (Florent Tichit). « Moi, avec les clients qu’il y a en M1… Mais je ferai le maximum » (Christophe Tichit). « Eh ben, moi aussi, pour rester dans les 48 minutes et quelques (André Suc).

Hommes d’un côté, femmes de l’autre, chacun rejoint son véhicule. « Non, non, André, tu viens avec nous : j’ai la Mercedes, tranche Christophe. Une Mercedes ! L’apostrophé se dépêche d’aller chercher sons sac dans sa Citroën exigu. Juste le temps de se revoir, enfant, devant l’un des rares jouets qu’il eut : cette Mercedes à la carrosserie bleu soutenu qu’il caressait en rêvant, les jours de solitude. Et maintenant, 55 ans plus tard, le rêve, ce rêve, son rêve : il devient réalité ! Bonheur. Peut-être même, Christophe va lui ouvrir la porte, façon majordome. Enfin… la malle est ouverte. « Elle est un peu bosselée, prévient Christophe, car je m’en sers pour aller à la pêche. Tiens, case ton sac dans ce bazar. Elle date de 1981. J’en ai hérité quand mon grand-père nous a quittés. » Déception et illusion perdue : un boulet qu’André traînera tout du long des trois tours de circuit.

Une dizaine de Monts-de-Lacaunais (et autant de supporters) étaient présent sur le site. Du club ou pas, d’aucuns réalisèrent leur objectif. D’autres se consolèrent en ciblant en cours de route d’autres paramètres. Et il y a ceux qui ne vont pas attendre pour se remettre en question : présence active à Brassac dès le surlendemain pour les Tichit ou encore l’inusable vétéran salvetois Michel Madariaga. Un Top 10 (Aurélien Cavaillès) et des performances catégorielles haut de gamme (Éva Nègre, Michel Madariaga, Francis Gil…) peuvent être dégagées.

1er. Djilabi Bedrani en 30’58 »   8.Aurélien Cavaillès en 35’27 »   50.Christophe Tichit en 39’50 ».   63.Laurent Soccol en 40’33 »   77.Florent Tichit en 41’06 »   112. Hugo Fabre en 43’46 ».   117.Éva Nègre, 1ère cadette (licenciée maintenant à Albi) en 43’58 »   130.Michel Madariaga en 45’03 » (2ème M3)   191.Francis Gil   233.Emmanuel Rodier   242.André Suc   300.Maria Jacquier   314.Véronique Calas   315.Christine Rousset   350.Marie-Anne Barbier   393.Philippe Augé en 59’59 »   404.Élodie Alinat   410.Véronique Maury (423 arrivants).

Saint-Baudille : après Aouita, place aux Soccol, Tichit, Fabre, Devic…

« Bienvenue dans notre commune. Le sport fait partie de notre vie. Car c’est ici, mes chers amis, qu’est né le cross-country. »  Ah ! Ces maires… Tous les mêmes. Pour faire la promo de leur bled, ils ne savent plus quoi inventer. Tu m’étonnes que personne les écoute… Et Christian Carayol de poursuivre : « Songez qu’ici-même, sur cet estrade, est passé Saïd Aouita… Mais vous vous en balancez… »  Quoi ? Le champion olympique du Maroc en 1984, à Los Angeles. Le grand Saïd Aouita, et ils ne  me l’ont pas dit ! Que n’aurais-je donné pour emboîter sa foulée (l’espace d’un instant).  Et – quelle chance ! – nos aimables athlètes lacaunais Laurent, Florent, Marc, Dominique et Tatiana vont l’imiter dans quelques instants, en gravissant le modeste marchepied.

La MJC, sous le contrôle tout en douceur de Dominique Thépin, avait, comme à l’accoutumée bien fait les choses. Bien sûr , inquiétude sur la pluie annoncée, mais cette année elle se fit discrète sinon absente. Rien que pour amuser la galerie, les bénévoles avaient même fait tomber de gros sapins sur le parcours : certains où il fallait prendre appui, genre steeple, d’autres qu’il fallait effacer comme des haies, style Diagana, d’autres encore où il fallait passer dessous, sans parler de ceux qui s’étaient sciés, juste pour laisser la place au passage des coureurs. Et puis deci-delà, ils avaient ensemencé les chemins avec des pellicules de boue, de celle qui amortit avec efficacité le choc des foulées. Et puis Carnaval n’étant pas trop loin, ils avaient déguisé notre Dominique (Tichit) en garçon, et son garçon (Florent) en loser. Péripéties qui nous font apprécier à sa juste valeur le charme discret de l’artisanat, largement compensé par les vertus d’un accueil chaleureux.

Au final, chacun des Lacaunais trouva sa satisfaction. Laurent (Soccol) par sa 5e place sera des surcroît habillé pour l’hiver, et en schtroumpf (couleur club). Christophe (Tichit) en forte concurrence en Master 1 pour avoir veillé comme un papa poule sur sa tribu. Florent (Tichit) le jeune pour avoir battu (inédit) le vieil Édouard. Hugo (Fabre) même s’il regrette cependant des pentes trop douces à son gré qui ne lui ont pas ouvert les marches du podium (vive concurrence et bons performeurs en catégorie juniors aussi). Marc (Fabre) qui fait une entrée tambour battant dans le monde des sexagénaires. Un univers de plus en plus impitoyable pour André (Suc) qui se console en constatant que, malgré les obstacles, il n’a mis que 2 secondes  de plus au kilomètre qu’en 2016 ; et a vivement apprécié que le départ ne soit pas rythmé par du heavy métal décibellé à fond comme souvent, mais par des chants plus ou moins grégoriens. Dominique (Tichit) qui peut viser un podium (M1) au Challenge du Parc du Haut-Languedoc (catégorie féminines, puisque Dominique – Thépin, à mon avis là, Dominique c’est un garçon – est partisan du bon chic bon genre). Tatiana (Devic) qui, juste avant le printemps, s’est trouvé un nouvel équilibre avec sa plante (ex-problème de voûte). Et n’oublions pas notre pétulant commentateur, excellent  ambassadeur des Monts et Vals en Haut-Languedoc, le fringant Stéphane (Taillades).

Les cyclistes, au vu des obstacles, n’avaient pas pris leur vélo, mais c’est tout comme : outre la 4e place de Nicolas Jalabert, le vainqueur a été le Vététiste Thibaut Vassal en 1h10’18 ».

Les Lacaunais

5.Laurent (Soccol) à 2’28 » (3e M1).   15.Christophe (Tichit).    29.Florent (Tichit) 4e junior.   53.Hugo (Fabre)    69.Marc (Fabre) 3e M3.   78. André (Suc)   93.Dominique (Tichit) 2eM1F   102.Tatiana (Devic) 3e SF.

Je vous ai tout dit. Il faut que je revienne à mes questions pour le tournoi national de « Questions pour un champion » de Lacaune, qui s’approche. Exemple :

Que suis-je ?                                                                                        Jeux décisifs

Le plus souvent employé en cuisine, je dérive du grec signifiant écuelle, bien qu’on ne puisse m’imaginer sans queue. Quand je ne suis pas un complément de « passer », je peux l’être de « traîner », car je suis aussi un instrument à percussion en vogue durant la campagne des présidentielles 2017, je suis…

 

 

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